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Esprit du Stade de France es-tu là ?

Pascal Papé

Pascal Papé - -

Le Stade de France et son décorum spectaculaire seront le théâtre du choc de la 10e journée de Top 14 entre le Stade Français et Toulon. Pour le club parisien, l’occasion est belle de valider son embellie sportive et de raviver la magie de l’enceinte de Saint-Denis.

Les filles dévêtues du Moulin Rouge, des danseurs argentins de tango, un feu d’artifice, un tout nouveau maillot tacheté façon « panthère rose » et près de 70 000 billets vendus : une fois de plus, Max Guazzini a mis le paquet pour cette rencontre, la première des trois prévues cette saison, délocalisée au Stade de France. « Il y aura une ambiance bouillante avec beaucoup d’animations au programme, souligne le président parisien. Je ne veux pas être méchant mais on arrive à faire venir 70 000 personnes en temps de crise. Dans d’autres disciplines a priori plus populaires, les salles ne sont pas remplies. Le rugby fait beaucoup mieux que d’autres sports. »

La magie du Stade de France ferait encore recette. Voire. Après une saison dernière calamiteuse terminée à une anonyme 8e place, le Stade Français ne fait plus rêver. Mis à part Mathieu Bastareaud, il n’y a plus de stars dans l’effectif dirigé par Michael Cheika. Tous les historiques du club (Blain, Marconnet…) ont déserté. Et le club se traîne à la 7e place du classement de Top 14.

Malédiction dionysienne

Face à Toulon et à sa pléiade de star (Wilkinson, Smith, Hayman, Contepomi), ce samedi (16h30), les partenaires de Sergio Parisse auront quasiment une obligation de résultats. « On est conscient de tous les investissements du club pour organiser des matches au stade de France, rappelle l’Italien. C'est un grand rendez-vous pour nous. Je ne sais pas si nous sommes plus forts que Toulon sur un plan individuel car il y a de grands joueurs dans cette équipe. »

Il faudra pour cela vaincre la malédiction dionysienne. Depuis la déculottée face au Stade Toulousain en octobre 2008 (0-29), le Stade Français éprouve les pires difficultés à s’imposer au Stade de France (trois petites victoires en huit matches en deux ans). Il faudra renouer avec la victoire. C’est le prix à payer pour cultiver la magie du Stade de France !

Florian Fieschi avec LD