Galthié : « Nous ne marchons plus seuls »

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Fabien Galthié, cette demi-finale peut-elle ressembler à la rencontre du début de championnat que vous avez considérez comme la plus aboutie ?
Non, car à l’époque j’ai dit qu’il s’agissait du plus beau match de Montpellier de la saison. C’était un instant. Un moment.
Le Racing-Métro 92 a-t-il progressé ?
Ils sont sortis deuxièmes. Ce n’est pas un hasard. Ils sont complets, massifs, possèdent des joueurs d’expérience au poste clé. Ils ont de la vitesse et de la puissance. Ils ont peu de faille. Comme Castres. Plus ça va, plus c’est compliqué et plus c’est la dimension mentale qui va fonctionner.
Pensez-vous qu’ils manqueront de rythme après trois semaines sans jouer ?
Je connais Pierre (ndlr : Berbizier). Je sais que les mecs auraient aimé jouer car physiquement, il a dû leur imposer de grosses séances.
Quel souvenir gardez-vous de lui ?
Ça été mon coach pendant quatre ans. Je me souviens de quelqu’un de très rigoureux. Je pense avoir quelque chose de lui. J’ai commencé à jouer en bleu à 20 ans et ça fait sept ans que j’entraîne. Dans chaque passage, j’ai gardé des choses de mes entraîneurs. De 1991 à 1995, j’étais avec Pierre. On ne fait pas ce qu’il a fait par hasard. Je pense qu’il est bon. C’était un bon joueur, il a des qualités en tant qu’entraîneur et stratège. Il est tenace, très dur. Il aime la compétition. C’est un terrible compétiteur. On n’est pas ce qu’il est par hasard.
Quand il déclare que les deux équipes sont similaires en termes de budget et infrastructures, qu’en pensez-vous ?
(Rire franc). Que dire ? Je ne sais pas ce qu’il se passe. Je n’ai pas besoin de répondre. Il a le droit de s’exprimer.
Et qu’en est-il des nouveaux actionnaires potentiels ?
Je n’y pense pas. Au mois de juillet, nous étions cinq et aujourd’hui nous ne marchons plus seuls. La défaite est orpheline, la victoire a beaucoup de pères. Avant les mecs venaient à Montpellier pour la réception. Il fallait les payer pour qu’ils viennent au stade. On arrivait avec le bus, mais les mecs ne nous regardaient pas et avaient le dos tourné. Ils attendaient que la réception commence pour aller au banquet. Désormais, ils vont peut-être nous saluer avant d’aller à la réception. Ils viendront peut-être voir du bon rugby.