Gelé, le derby

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« Il n’y a pas eu grand-chose de la part des deux équipes. On voulait absolument prendre les quatre points. On l’a fait. » Peu disert, Sébastien Chabal. Le numéro 8 du Racing-Métro ne s’attarde pas et file directement dans les vestiaires d’Yves-du-Manoir. Là où il ne pleut pas et où la température est plus clémente. Ce samedi après-midi, les conditions météorologiques ont été particulièrement exécrables en région parisienne. Les derniers flocons de neige ont cessé de tomber une heure tout juste avant le coup d’envoi du derby. Conséquence, la pelouse des Racingmen était grasse, suffisamment pour contrarier toute initiative de jeu à la main de la part des deux équipes. Et priver cette affiche de la moindre once de chaleur, le « bourre-pif » en fin de match entre Pascal Papé et Andréa Lo Cicero excepté.
Il n’y a pas eu de choc, hélas. Mais il y a tout de même eu un match, que le Racing a remporté. Logiquement. « Je crois que l’on ne pouvait pas gagner aujourd’hui, reconnaîtra d’ailleurs le demi de mêlée stadiste Julien Dupuy. Ils n’ont pas été très dangereux. Nous non plus. On a dû avoir deux occasions d’essai, je crois. On a fait pas mal de fautes. On s’est fait prendre en conquête. On a été sanctionné en mêlée, cela nous a coûté pas mal de points dans cette partie. »
Dupuy : « On ne pouvait pas gagner »
Analyse lucide. Le pack stadiste a souffert de la comparaison avec son homologue Ciel et Blanc, permettant à François Steyn (15e) et Jonathan Wisniewski (40e, 44e, 53e, 62e) de mettre quelques points au chaud pour leurs couleurs. Privé de tournée d’automne en raison d’un genou douloureux, le demi d’ouverture du Racing avait des jambes. Tout comme son partenaire en charnière, Jérôme Fillol, omniprésent face à ses anciens camarades.
Dominateurs, les locaux ont pourtant bien failli voir le succès leur passer sous le nez, suite à un essai opportuniste de Phillips. Sans conséquence finalement, si ce n’est celui d’offrir au Stade Français le point de bonus défensif. « On a été naïf sur cette action, juge l’entraîneur adjoint du RM 92, Simon Mannix. Mais on a bien géré le match, on a montré de l'envie. On les a mis sous pression et on a été plus discipliné qu'eux. » Un sens de la maîtrise encore plus louable vu les conditions météo du jour. A défaut d’avoir emballé la foule (13 500 spectateurs, à guichets fermés), le Racing a assuré l’essentiel devant son public : battre pour la deuxième saison consécutive son voisin parisien à Colombes. Et confirmer que le nouveau diamant de la capitale et de ses environs, c’est bien lui.