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Heymans : «Je n’ai pas fait le deuil des Bleus»

Cédric Heymans

Cédric Heymans - -

A 32 ans, l’ailier du Stade Toulousain sait qu’il n’entre plus vraiment dans les plans de Marc Lièvremont. Mais il conserve l’espoir d’être rappelé en sélection avant la fin de sa carrière.

Cédric Heymans, vous n’avez plus été appelé en sélection depuis 2009. Comment l’expliquez-vous ?

J’ai eu Marc Lièvremont au téléphone. Avant l’annonce des 30 joueurs pour le Tournoi 2010, il m’a appelé en me disant que je n’étais pas retenu. Il m’a dit que je faisais toujours partie du groupe. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Je le sais. Ce sont ses choix. Je n’ai aucune amertume. Si le sélectionneur considère qu’il y a des gens devant moi, je ne vais pas crier au scandale dans la presse. Ça ne servirait à rien et ça ne me ressemble pas.

Avez-vous toujours envie de porter le maillot bleu ?

Bien sûr. On a toujours envie de retourner en équipe de France. Mais je n’ai pas envie de me prendre la tête avec ça. Si on fait appel à moi, j’irai avec plaisir. Sinon, j’aurai vécu de grands moments avec cette équipe. Je lui souhaite tout le bonheur du monde.

Vous n’avez donc pas fait le deuil du XV de France…

Non, je n’ai pas envie de faire le deuil des Bleus. Je le ferai quand j’aurais raccroché mes crampons. Je ne prétends à rien en disant ça. Je joue et je prends du plaisir. Tout simplement.

Pensez-vous toujours pouvoir être présent à la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande (en septembre prochain) ?

C’est sûr que mes chances diminuent au fil des jours. Mais s’il y a une hécatombe, on ne sait jamais (rires).

«Porter un autre maillot ? Ce n’est pas impossible»

Vous n’avez pas encore marqué le moindre essai en Top 14 cette saison…

Je suis plus dans un rôle de passeur. Les gens apportent énormément d’intérêt au fait de savoir qui a marqué l’essai. Bien sûr, je suis content quand je marque. Mais ça ne me gêne pas lorsque ce n’est pas le cas. J’ai fait 50 % des matches de championnat cette saison. Un peu plus en Coupe d’Europe. Mon rendement n’est pas inférieur aux saisons passées.

Voilà dix ans que vous évoluez au Stade Toulousain. Est-ce une fierté ?

Tout à fait. Je ne pensais pas jouer pendant dix ans au Stade Toulousain. C’est un club magnifique, prestigieux, qui fait rêver beaucoup de monde.

Qu’est ce qui pourrait vous faire quitter Toulouse ?

La remise en question. L’envie d’une nouvelle aventure, de voir autre chose.

Le Racing-Métro est un beau challenge…

Il y a pleins de beaux challenges en France. Porter un autre maillot ? Ce n’est pas impossible. Si j’ai l’opportunité et le désir de vivre une autre histoire, pourquoi m’en priver ?

Propos recueillis par Wilfried Templier