Hollande-Boudjellal : Une polémique vite dégonflée

Mourad Boudjellal - -
Cela aurait pu être une des polémiques de cette finale. LA polémique finalement, à quelques heures du grand oral au Stade de France qui attendra Castrais et Toulonnais, avec, en ligne de mire, une couronne de champion de France. Le leitmotiv aussi de Mourad Boudjellal pour galvaniser ses joueurs. Mais un coup de fil de François Hollande plus tard et le soufflet vite monté du côté de Mayol est, lui aussi, vite retombé.
Hollande ? Boudjellal ? Toulon ? Le rapport entre les trois ? Le tarmac de l’aéroport de Castres et la rencontre totalement inattendue, ce jeudi, entre le président de la République et les joueurs du CO, en partance pour Paris, Saint-Denis et leur finale de Top 14 contre Toulon alors que le chef de l’Etat, lui, était en visite chez les Laboratoires Pierre Fabre, propriétaire du club… tarnais. Jusque-là, rien de bien alarmant. François Hollande, escorté par Rémi Talès, qui lui fait les présentations, serre la poigne, une à une à chacun des membres du Castres Olympique, pose pour une petite photo de famille dans une des salles de l’aéroport. Avant de demander, souriant, à Antonie Claasen, Rémi Talès et Marc Andreu : « A qui je remets la Coupe ? A vous? On ne le dit pas aux autres, mais, à vous, j'espère…»
Boudjellal parie une bise à Hollande
Une phrase de circonstance. Une insulte aux yeux de Mourad Boudjellal, vexé par l’attitude d’Hollande et bien déterminé, alors, à ne pas lui serrer la main. « Moi personnellement, si François Hollande reste sur sa position, ce n'est pas nécessaire qu'il vienne me serrer la main ». Avant de transposer la polémique à la finale. « J'espère aussi que les propos n'auront pas d'incidence sur l'arbitrage, car si le président de la République veut que Castres gagne... » Mais quelques heures plus tard, de polémique il n’y avait plus, ce qu’a confié Mourad Boudjellal lui-même, vendredi, au micro du Moscato Show.
« C’est réglé. Le président de la République m’a téléphoné ce matin. Il était confus. Il était totalement sincère en me disant qu’il ne pensait pas à mal et qu’il avait dit ça parce qu’il était à Castres. Il aurait fait la même chose s’il avait été à Toulon. Le fait qu’il rencontre les joueurs castrais, c’est tout à fait normal. Mais quand vous avez un président de la République, sur une maladresse, qui appelle Toulon « les autres »… D’autant qu’il est plus Varois que Castrais. Il habite à Briançon. » Chassez le Boudjellal, il revient au galop. Sans se freiner. « J’ai pris le pari, si par hasard on était champion de France, de monter lui faire la bise. Il m’a dit d’accord mais pas sur la bouche. Je lui ai répondu que ce n’était pas mon intention. » Vraiment ? Toujours est-il qu’à Toulon, en attendant un éventuel doublé samedi soir et la bise promise au président de la République, le bonheur, c’est simple comme un coup de fil.
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