"J’ai un sentiment de honte": Sébastien Piqueronies en colère après la claque reçue par la Section Paloise

Vient-on de voir le plus mauvais match de la Section Paloise cette saison?
J'espère, secrètement je l’espère. Je suis très déçu aujourd’hui. J'ai le sentiment d'avoir été humilié. Je fais partie d'une équipe humiliée, humiliée en mêlée et dans le jeu au sol. Il y avait une équipe forte aujourd'hui qui a gagné, qui a même gagné avec le bonus, grâce à notre côté ridicule. Et il y avait une équipe faible.
Comment expliquer cette contre-performance de votre équipe?
Difficilement. On ne doit certainement pas suffisamment bien travailler notre liaison porteur soutien sur le jeu au sol. Face à des joueurs denses de top 14, aujourd'hui on n'est pas au niveau sur le jeu au sol. Donc il faut prendre note et puis travailler, travailler. Aujourd'hui, tu t'évalues face à une équipe dense et très sérieuse sur ce secteur et tu es humilié.
Pourquoi votre équipe a voulu jouer après la sirène alors qu’il n’y avait rien à espérer?
Ce soir, on peut faire un match en étant dominé et accepter de perdre 23-3. 4 points terrain contre 0. Tu n'avances pas mais ton adversaire n'avance que de 4 unités. Et là, on est ridicule et on laisse l'adversaire prendre une unité de plus. On joue un championnat où le classement est très serré. Et je considère que donner une unité de plus, qui plus est, à un adversaire qui était à égalité de points ce matin avec nous, c'est un côté ridicule. Nous, le staff, on était clairement pour arrêter la possession et finir à 23-3. La consigne était passée, visiblement pas clairement. Donc ça veut dire que je ne dois pas parler le même langage que mes joueurs. Je vais m'attacher dès lundi à faire des cours de langage commun pour qu'on soit bien persuadés de parler avec des mots simples, mais les mêmes.
Il y a de la colère là?
Je suis très déçu d'avoir été humilié et très en colère qu'on ne respecte pas la dernière consigne de fin de match. Oui, il y a énormément de colère sur la dernière action, sur notre dernière possession. Il y a énormément de colère de ne pas être capable de faire preuve de résilience et d'accepter de perdre 4-0 dans ce championnat très dur. Ça, il y a beaucoup de colère. Je viens de leur exprimer. Et ensuite, il y a beaucoup de lucidité sur nos manques, sur nos portées de balle, sur la réactivité de nos soutiens, sur la mêlée fermée. La seule solution qu'on a, c'est de travailler ensemble, de croire fort en ce qu'on peut améliorer. Et vu la piètre qualité de notre jeu au sol aujourd'hui, la seule chose qui me rassure, c'est qu'on peut l'améliorer, en partant de si bas. Mais oui, j’ai une énorme colère face à tout le monde et puis j'ai un sentiment de honte d'avoir été aujourd'hui pas au niveau du top 14, en tout cas sur le jeu au sol et la mêlée fermée.
Quelle est la solution pour réveiller vos joueur: crier?
Crier, ne vous inquiétez pas, on le fait. Crier, rassurez-vous je viens de le faire. Crier, ne rêvez pas, ce n'est pas ça qui va rendre mes joueurs plus durs dès demain. Il y a plein de facteurs qui vont faire que nos joueurs de la Section vont être plus durs samedi prochain contre Lyon. Le premier, c'est le secteur d'urgence, d'urgence comptable car on sera peut être dernier ce soir. Et ensuite, on recevra une équipe de Lyon qui ne sera qu'à trois unités de nous, parce qu'elle n'a pas fait mieux que nous aujourd'hui, à zéro point. Donc on va être en situation vraiment de moment crucial la semaine prochaine, et c'est à nous de bien gérer ces sept jours, dans un environnement stressant, pour être en tout cas sur deux secteurs, tout simplement au niveau du top 14.