Kelleher vers la sortie

Arrivé en 2007, le demi de mêlée néo-zélandais ne devrait plus être toulousain à la fin de la saison. Explications.

Débarqué sur les bords de la Garonne après la Coupe du monde 2007, Byron Kelleher voit poindre la fin de son contrat avec le Stade Toulousain, et tout indique qu’à 34 ans, il ne rempilera pas pour un nouveau bail sous le maillot rouge et noir. « Je suis libre et je cherche un club », a-t-il glissé récemment. Un message destiné à doper la chronique transfert de l’ancien demi de mêlée all black, qui a tout connu à Toulouse.
Après un titre de champion de France dès sa première année, le « Bison » enchaîne une deuxième saison mitigée, marquée par une rixe qui fait la Une des journaux et l’envoie à l’hôpital, épaule abimée. Guy Novès, avec qui il établit un lien très fort, ne le lâche pas. Il revient en 2010 pour décrocher avec Toulouse la quatrième Coupe d’Europe du club.
Titulaire cette saison pour sa quatrième saison aux côtés de David Skrela, Kelleher fait cependant moins la différence. Formé au rythme du Super 14, l’homme peine à digérer le calendrier des championnats de l’hémisphère nord, avec ses 35-40 rencontres jouées le couteau entre les dents par un Toulouse, éternel candidat au doublé Top14/H Cup.

Toulouse ne fait pas de sentiment avec ses trentenaires

Le club de René Bouscatel ne fait pas de sentiment quand il s’agit de montrer la porte à ses trentenaires. En leur temps, Garbajosa, Labit, Deylaud, entre autres, ont été froidement remerciés, au nom de la culture de la gagne. A 34 ans, Kelleher est en passe d’en faire l’amère expérience. Il le sait et se cherche un point chute en France, un pays qu’il apprécie.
Agen, qui devait le recruter fin 2007 avant que sa relégation administrative n’envoie le joueur à Toulouse, pourrait remontrer le bout de son nez. A moins qu’un promu ambitieux ne se montre convaincant.
Une autre possibilité consisterait à rester une saison supplémentaire à Toulouse pour préparer la montée en puissance de l’Argentin Nicolas Vergallo. L’implication future d’un Kelleher dans le programme de formation déjà établi entre le Stade Toulousain et la Nouvelle-Zélande n’est pas non plus à exclure. Beaucoup de suppositions, une certitude. La page Byron Kelleher est bel et bien en train de se tourner sur les bords de la Garonne.

Louis Chenaille (avec W.T. et L.D.)