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L’Aviron Bayonnais tangue dangereusement

Francis Salagoity

Francis Salagoity - -

A l’occasion d’une conférence de presse tenue ce samedi, Francis Salagoity a tenu à clarifier la situation de l’Aviron Bayonnais après les départs annoncés de Bernard Laporte et Alain Afflelou.

La stratégie de communication est rondement menée. Quelques minutes après avoir tenu une conférence de presse avec Francis Salagoity, l’Aviron Bayonnais s’est empressé de publier sur son site officiel les raisons de la séparation avec Bernard Laporte, administrateur du club, et Alain Afflelou, vice-président. « Ce qu'ont essayé d'imposer certaines personnes à grand renfort de communication parfois très bling bling est fondé sur une confiscation très personnelle des commandes du club, relate le communiqué. A vrai dire, il est sans doute beaucoup plus ingrat de construire, pas à pas, sur des ressources économiques sérieuses et pérennes, que de faire rêver le grand public sur des grands noms du rugby mondial et des objectifs sportifs à court terme, en définitive jamais atteints par aucun club. »

Laporte : « Salagoity a peur qu’on lui prenne le pouvoir »

En décidant d’ouvrir les portes à Bernard Laporte, Francis Salagoity devait sans doute se douter que l’ancien entraîneur de l’équipe de France ferait jouer ses relations et son carnet d’adresse pour attirer des noms ronflants du côté du pays basque. Kelleher, Lauaki, ou encore l’entraîneur Jake White pourraient revoir leur jugement avant de signer pour Bayonne. « Je n’ai pas peur qu’on me fasse de l’ombre. Au contraire, je n’ai jamais souhaité travailler tout seul. Ça ne veut rien dire. La seule chose qui compte, c’est l’identité et le club », justifiait Salagoity. Ce à quoi Laporte a rétorqué : « Il a peur qu’on lui prenne le pouvoir. A partir du moment où je sens que je dérange, je reste chez moi. J’étais bénévole. Avec Alain (Afflelou), j’ai l’impression qu’on dérangeait le président. » Et de conclure : « Les gens s’approprient les choses. C’est le côté le plus désolant. Mais quand on est champion sans arrêt, on peut se le permettre. Quand on est dans la situation de Bayonne depuis cinq ans, il faut avoir un peu d’humilité. »

P.Ta. avec P.L. à Bayonne