RMC Sport

La lutte finale s’intensifie

Lespinas et Lyon joueront en Pro D2 l'anncée prochaine. Quant aux Bayonnais, ils peuvent encore y croire

Lespinas et Lyon joueront en Pro D2 l'anncée prochaine. Quant aux Bayonnais, ils peuvent encore y croire - -

En s’imposant à Lyon, qu’il a condamné à la Pro D2, Bayonne a relancé le suspense pour la relégation. Ils sont encore six clubs concernés par le deuxième strapontin vers l’étage inférieur à deux journées du verdict. La pression monte.

Dans quinze jours, on y verra plus clair. Après l’intermède européen le week-end prochain, six clubs vont jouer leur avenir en Top 14 le temps d’une semaine et de deux matches cruciaux. Dans l’ordre inversé, Bayonne, Brive, Bordeaux-Bègles, Perpignan, Biarritz et Agen sont encore menacés d’un saut en Pro D2 (voir le classement ici). Même si les deux derniers cités sont presque tirés d’affaire. « On a gagné en ayant le couteau sous la gorge », souffle ainsi Imanol Harinordoquy, vainqueur avec le BO du Racing (22-13).

D’autres Basques ont réalisé une excellente opération. Les Bayonnais sont venus à bout du LOU (20-19) à l’orgueil, après avoir subi tout le premier acte. « On est encore en vie. On a vu ressortir de vieux démons en première période. Mais on a su trouver les mots dans les vestiaires pour trouver les solutions », sourit Cédric Heymans. « C’était le scénario idéal pour nous, renchérit son entraîneur Didier Faugeron. On a enclenché une dynamique le week-end dernier. Pour avoir vécu avec cette pression pratiquement tous seuls pendant quatre mois, c’est agréable de la partager avec les autres. On va voir comment ils réagissent », s’amuse-t-il.

Brive en grand danger

L’Aviron, qui a gagné à Lyon pour la première fois de la saison à l’extérieur, voudra engranger un troisième succès de rang face à Agen pas encore totalement sauvé après sa défaite face à l’Union Bègles-Bordeaux (29-15). « On va souffrir jusqu’au bout comme c’était prévu. A un moment, Lyon menait et on avait le bonus offensif, donc on s’imaginait une soirée un peu magique parce que l’on était presque sauvé. Finalement, Bayonne gagne d’un point et nous on perd le bonus offensif à la dernière minute », constate, dépité, Laurent Marti, le président de l’UBB. Ses joueurs joueront leur survie face à deux concurrents dans cette lutte finale, à Brive d’abord puis face à Perpignan.

Brive a pourtant été courageux à Toulouse, menant à la pause. A l’arrivée, pas même un point de bonus (30-21), à la grande désolation du pilier Virgil Lacombe : « C’est difficile à accepter mais il faut faire avec. Il reste encore deux matches et on va les jouer à fond », lâche-t-il. Le CAB évite la zone rouge, mais le couperet s’est rapproché. Comme avant-goût, les Corréziens se déplacent samedi prochain à Biarritz pour une demi-finale de Challenge européen. Pas franchement la plus grande préoccupation du moment des deux équipes.

Le titre de l'encadré ici

Toulouse valide sa demie|||

Comme Clermont la veille, Toulouse est désormais assuré de jouer la demi-finale de Top 14 à domicile grâce à sa victoire compliquée sur Brive, la première après deux défaites de rang. Ce sera la 19e demie de rang pour Guy Novès. « C’est le bilan du travail de l’ensemble du club : la formation, la politique de recrutement, la politique des dirigeants... C’est un club qui a des bases énormes qui font que l’on peut bâtir quelque chose, explique-t-il. Mais il faut savoir qu’un jour on ne sera pas en demi-finale et on ne sera pas plus bête pour ça. » Les Rouge et Noir vont pouvoir terminer en roue libre la phase régulière avant l’échéance : « « On a six semaines maintenant pour un objectif, un match pour se donner la chance de jouer le titre », sourit Vincent Clerc, de retour. Yannick Bru, l’entraîneur des avants, est ravi, malgré la pâle prestation de ses joueurs : « Ça suffit à notre bonheur aujourd’hui. On sort de convalescence. On va pouvoir travailler sérieusement, sur le fond. On voit cette période avec appétit, pas avec crainte. »

Silvère Beau (avec OS à Bègles, WT à Toulouse et GM à Lyon)