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La revanche des « composteurs » du Métro

Entre le Stade Français et le racing Métro, ce sont les banlieusards qui ont le vent en poupe

Entre le Stade Français et le racing Métro, ce sont les banlieusards qui ont le vent en poupe - -

Le Racing-Métro (dont les joueurs sont surnommés les « composteurs ») accueille le Stade-Français ce samedi (14h15) pour le compte de la 13e journée du Top 14. Un derby qui ne manque pas de sel, alors que depuis deux saisons les banlieusards ont détourné les lumières de la capitale.

Jacky Lorenzetti aurait rêvé que son équipe joue le Stade Français au Stade de France. Mais si le consortium du SDF appelait de tous ses vœux ce choc francilien sur la pelouse de Saint-Denis, le Stade Français a semble-t-il trainé les pieds. « Max ne veut pas nous aider », déplore-t-on du côté de Colombes. « Je n'ai jamais rien fait pour que le derby ne se fasse pas au Stade de France », se défend le président parisien. Mais Max Guazzini ne peut se cacher très longtemps. Interrogé sur le derby de samedi, ce dernier finit par lâcher : « Pour moi, un sommet, c’est Toulouse au Stade de France, mais (avec le Racing) c’est un rendez-vous qui prend de l’importance. Même si on n’a pas encore l’histoire qu’on peut avoir avec Toulouse… »
A demi-mot, Guazzini ne s’est jamais remis de l’ascension récente du club des « composteurs ». Depuis deux saisons, le « Métro » fait de l’ombre au « Français ». Demi-finaliste l’an passé et qualifiée pour la H-Cup, l’équipe de Pierre Berbizier affiche de meilleurs résultats que son homologue, entraînée par Michael Cheika. A la veille de la 13e journée, le « RM » est 3e, le « SF » 10e… « Ça doit lui faire un peu mal, Max, de voir le Racing doubler son club ces derniers temps », glisse René Bonnefont, entraineur historique du Racing-Métro.

Guazzini : « Le reste, c’est de la littérature… »

Le fondateur de NRJ n’a pas non plus digéré de voir ses ambitions contrariées lorsqu’au début des années 90, il voulu jeter son dévolu sur le Racing, avant de devoir se rabattre sur le Stade-Français. Bouté hors de Colombes par les dirigeants de l’époque qui refusaient de céder aux sirènes du professionnalisme, Guazzini a dû faire une croix sur le club légendaire d’Ile-de-France et construire, à partir de presque rien à Jean-Bouin, la success-story du Stade Français. Un échec qui lui est resté en travers de la gorge. « Bayonne-Biarritz sont deux villes différentes, là c’est Paris et les Hauts de Seine. J’espère qu’on va gagner, le reste c’est de la littérature. »

Les Hauts-de-Seine… Pour la réception de Toulon au Stade de France le 23 octobre dernier, le Stade-Français avait convié les enfants de quarante-deux écoles de rugby d'Ile-de-France. Quarante-et-une ont répondu à l'appel, sauf celle… du Racing-Métro 92. « Ils ont dû envoyer l'invitation au siège qui n'aura pas transmis à la Croix de Berny (centre d’entrainement) », s'est-on contenté de commenter du côté du Racing... A l’image du match de ce week-end, la guéguerre entre les deux clubs franciliens a encore de beaux jours devant elle.