Laporte : « J’ai senti que je dérangeais »

Bernard Laporte - -
Bernard Laporte, pourquoi avez-vous décidé de quitter l’Aviron Bayonnais ?
A la base, je voulais bénévolement donner un coup de main à Alain Afflelou et au club. Mais j’ai vite senti que je dérangeais Francis Salagoïty (NDLR, le président). Moi, j’ai d’autres choses à faire. Je veux bien consacrer de mon temps, mais je veux que les choses se passent bien. Et à partir du moment où j’ai senti que je dérangeais, j’ai annoncé à Alain (Afflelou) en milieu d’après midi que je me retirais et que je restais chez moi.
Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à prendre une telle décision ?
En fait, le problème c’est que Salagoïty change d’avis tous les trois jours. Il était venu me chercher en me disant qu’on allait créer un directoire et un conseil de surveillance pour moi. De mon côté, je n’avais rien demandé. Mais après, je m’aperçois qu’il veut rester président et conserver les commandes. En soi, cela ne me gêne pas mais tout ne peut pas changer tous les quatre matins. C’est juste pour ça que je suis parti. Puis j’ai quitté le club sans prendre un euro et ça j’en suis fier. Au final, je suis déçu pour Alain (Afflelou) pour lequel j’ai beaucoup d’estime, mais là je n’avais plus confiance en certaines personnes.
Est-ce qu’on vous avait promis le poste de président de l’Aviron Bayonnais en vue de la saison prochaine ?
Je me foutais de prendre la présidence (agacé). Moi ce que je voulais, c’est amener mon expérience et mon vécu à titre gracieux. Je ne peux pas faire mieux. C’est simple, je ne revendiquais rien. Mais je me retire, il n’y a rien de grave.
« Je me foutais de prendre la présidence »
En voulez-vous personnellement à Francis Salagoïty ?
Oui, je lui en veux. Mais je ne vais pas m’acharner sur lui non plus. Il est du coin, c’est son club. Il ne fait que dire qu’il veut se retirer, mais en réalité, il vit grâce à l’Aviron. Salagoïty ne veut pas quitter Bayonne.
Après votre départ de Bayonne, qu’allez-vous faire désormais ?
J’ai d’autres fonctions et d’autres activités. Donc, ce départ ne freine en rien mes objectifs. Mais voilà Bayonne, c’était loin de chez moi. Je consacrais bénévolement beaucoup de mon temps à ce club. Et prendre l’avion toutes les semaines, c’est contraignant. Donc à partir du moment où j’ai senti que je dérangeais, j’ai préféré rester chez moi.