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Laporte : "Nous ne sommes pas favoris"

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Champion en titre, Toulon défie le Stade Français ce vendredi (20h45) à Bordeaux en demi-finale du Top 14. Malgré leur récent triomphe européen, les Varois refusent d’endosser le costume de favori, à l’image de leur coach Bernard Laporte.

Bernard, vous retrouvez le Stade Français, un club que vous avec dirigé pendant quatre ans (1995-1999)…

Il y a des clubs que j’aime beaucoup parce que j’y ai vécu de belles émotions. Les émotions se vivent avec les hommes. Les hommes qui sont aujourd’hui au Stade Français, je ne les ai pas connus. J’ai beaucoup de respect pour eux. J’ai énormément de respect pour l’institution du Stade Français. C’est une évidence. J’y ai vécu des choses. Quand je parle du Stade Français, je pense à Max Guazzini, à toutes ces émotions, à cette épopée qu’on a eue avec ce club. Aujourd’hui c’est différent, ce sont d’autres personnes qui font bien leur travail. Je n’ai plus d’émotions par rapport à tout cela, mais ça reste particulier.

Au vu de votre palmarès récent, vous faites figure de grands favoris…

C’est 50-50 le jour d’une demi-finale. C’est une équipe qui nous a battus deux fois. Nous n’allons pas dire que nous sommes favoris, ce serait prétentieux et stupide. On sait tous qu’une demi-finale c’est toujours 50-50, ça se joue à pas grand-chose.

L’expérience fera-t-elle la différence ?

Je ne sais pas si l’expérience va compter, ça sert toujours. En face, il peut y avoir la fraîcheur. Si l’expérience gagnait toujours… Nadal avait beaucoup d’expérience et il n’a pas gagné hier. Ça ne veut rien dire ! J’espère que nous avons l’enthousiasme et la fraîcheur d’une équipe qui a envie de gagner et qui ne regarde pas derrière.

A l’issue de la saison, des légendes comme Bakkies Botha et Carl Hayman vont vous quitter…

C’est toujours difficile de voir partir des gens qu’on aime, des gens avec qui on a gagné des titres. On joue avec beaucoup de joueurs dans une carrière, mais on gagne avec peu. Ceux avec qui tu gagnes, il se crée quelque chose à vie. J’ai eu cette chance de le vivre. Ceux avec qui j’ai gagné sont plus que des amis pour moi. C’est comme ça, c’est le sport qui t’apporte cela. Quand ces gens s’en vont, ça te donne le cafard.

la rédaction