Le déclic pour le Stade Français ?

Lourdement battu dans le clasico au mois de mars, le Stade Français a pris sa revanche samedi au Stade de France contre Toulouse (31-3). Dans la foulée de Lionel Beauxis et Mathieu Bastareaud, très bons contre le leader, les Parisiens ont fait naître quelques belles promesses.

C’était l’un des plus mauvais souvenirs de Max Guazzini en dix ans de Clasico. Au mois de mars dernier, le Stade Français avait été puni par le Stade Toulousain au Stade de France (0-29). Un fanny que le président parisien n’avait pas digéré. Dix mois plus tard, en compagnie de ses joueurs, il a pu savourer à sa juste valeur l’énorme feu d’artifice qu’il avait commandé pour l’après-match. Car son équipe a pris sa revanche. Les Parisiens ont livré un match plein samedi contre Toulouse et se sont imposés logiquement (31-3) en prenant le point du bonus offensif grâce aux essais de Julien Arias (18e), Mathieu Bastareaud (51e) et James Haskell (72e).

Inconstants depuis le début de saison, ils pourraient trouver dans cette belle victoire contre le leader le déclic qui leur permettrait de remonter au classement en vue des phases finales. « C’est toujours un match très difficile à gérer contre Toulouse, a expliqué à l’issue de la rencontre Michael Cheika, l’entraîneur parisien. Encore plus avec notre situation et l’histoire des dernières années. C’était important pour nous de gagner. Mais on est aussi réaliste, on sait que Toulouse n’a pas joué avec tous ses joueurs. » Les absences de Byron Kelleher, Rupeni Caucaunibuca ou encore David Skrela, ainsi que les présences sur le banc de Maxime Médard et Thierry Dusautoir, ont évidemment affaibli le Stade Toulousain.

Mais elles n’expliquent pas à elles seules l’imprécision et l’indiscipline des joueurs de Guy Novès. L’envie et le caractère des Parisiens, à l’image d’un Lionel Beauxis excellent et d’un collectif intelligent pendant les dix minutes d’exclusion d’Ollie Phillips, leur donnent des arguments pour cette phase retour du Top 14. « On avait à cœur de gagner ce match mais il va falloir confirmer ça » a estimé le demi d’ouverture du Stade Français, à l’origine du premier essai et décisif sur le deuxième. Au classement, les Parisiens remontent à la 8e place. Ils ne sont qu’à un point de Castres (6e), premier qualifié virtuel pour les barrages. Après la parenthèse du Challenge européen, ils se rendront justement dans le Tarn le 27 janvier. Un rendez-vous essentiel pour croire à un printemps excitant.