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Le patron, c’est Toulouse

Thierry Dusautoir

Thierry Dusautoir - -

Le champion en titre s’est qualifié pour la 27e finale du Top 14 de son histoire en s’imposant, ce samedi, à l’expérience face à Castres (24-15). Le Stade fêtera les 100 ans de son premier titre, samedi prochain au Stade de France.

On les avait dits moribonds et toujours pas remis de leur élimination en quarts de finale de H Cup face à Edimbourg. Les Toulousains ont répondu hier à leurs détracteurs en s’imposant comme les champions qu’ils sont (21-15) face à des Castrais encore trop naïfs pour disputer leur première finale depuis 1995. Les hommes de Guy Novès défendront leur titre la semaine prochaine au Stade de France face à Toulon ou Clermont. Ils tenteront surtout d’arracher un 19e titre pour fêter le centenaire du premier Brennus du club. Pour s’en offrir le droit, les Rouge et Noir ont pu compter sur leurs tauliers comme Luke McAlister, d’abord, qui a réussi un sans-faute aux tirs (6/6).

Car s’ils se sont qualifiés, les champions en titre ont été secoués dans leur Stadium. Avant le coup d’envoi d’abord, quand le CO, qui a remporté le tirage au sort, a pris ses quartiers dans le vestiaire des locaux. Sur le terrain ensuite où les deux équipes se sont livrés à un long mano a mano. Un scénario bien éloigné du barrage il y a deux ans où les Castrais, trop spectateurs, avaient subi la foudre toulousaine (35-12). Malgré une réussite aléatoire de ses buteurs Pierre Bernard (3/6) et Romain Teulet (1/2), le CO a fait jeu égal. Et aurait pu faire beaucoup mieux tant les joueurs de Laurent Travers et Laurent Labit ont gêné leurs adversaires dans la conquête. Et tant ils ont gâché de grosses occasions de mettre la main sur le match.

L’incroyable raté d’Evans

Max Evans, auteur d’un déboulé magnifique de 60 mètres, a inexplicablement oublié d’aplatir le ballon dans l’en-but. Le retour en catastrophe d’un Vincent Clerc magnifique a déstabilisé l’Ecossais qui a manqué l’occasion d’enfoncer les Toulousains réduits à 14 après le carton jaune de Florian Fritz (34e). Le deuxième avertissement infligé à Timoci Matanavou pour un hors-jeu consécutif à cette action a aussi été mal exploité. Les Castrais préférant tenter la pénalité au lieu de prendre la mêlée à cinq mètres de la ligne toulousaine… Le CO a laissé passer sa chance. Car, même à 13, les Toulousains ont réussi à basculer en tête à la pause (15-12) sur une dernière pénalité de Lionel Beauxis. « Quand tu joues un match de ce niveau en supriorité numérique tu te dois de marquer et de ne pas encaisser de points », explique Thomas Lombard, membre de la Dream Team RMC.

Toulouse, fort de ses trois semaines de repos, n’a plus rien laissé passer en deuxième période et a progressivement creusé l’écart (24-15, 77e). Le score au tableau a beau s’être réduit : le vainqueur reste le même. Les Castrais ont de nouveau pêchés face à l’expérimentée bande de William Servat. Le talonneur toulousain a eu droit à de joyeux au-revoir face à son public en étant remplacé à la 78e minute de jeu. Il disputera son dernier match en tant que joueur la semaine prochaine au Stade de France avant de rentrer dans le staff toulousain. On imagine sa fin rêvée…