Le Racing est candidat

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Difficile de nier l’évidence après une telle démonstration. Pour sa première « réception » au Stade de France, le Racing Métro 92 s’est imposé contre Toulouse. Trois essais, 43 points passés… Les hommes de Pierre Berbizier y ont mis la manière. Ils ont également lancé un message fort à tous leurs adversaires : il faudra compter sur eux pour la conquête du Bouclier de Brennus. Aujourd’hui deuxième à seulement un point des Toulousains, le Racing a pratiquement son billet en poche pour les barrages. Mais ce qui intéresse aujourd’hui les Franciliens, c’est la qualification directe pour les demi-finales.
Le souvenir d’un match de barrage perdu contre Clermont l’année dernière est encore vivace. Pas question de revivre pareille désillusion. Doté d’un jeu hermétique, difficile à contrer, d’un banc profond et en s’appuyant sur un gros jeu d’avants, le Racing met aujourd’hui les ingrédients pour exister au très haut niveau. Et si l’on ajoute les jambes de Saubade ou le jeu au pied de l’étincelant Wisniewski, on est à deux doigts de dresser le portrait-robot du futur champion de France. « Le Bouclier est encore loin, calme Lionel Nallet. Il reste des matchs. On a eu une période plus difficile cet hiver. Ça va mieux, mais nous devons rester concentrés pour aller le plus loin possible. »
Lombard : « Je pense qu’il leur manquera quelque chose »
La période difficile à laquelle fait référence le deuxième-ligne remonte à la fin du mois d’octobre. Les hommes de Pierre Berbizier enchaînent alors un nul contre Perpignan (18-18), une défaite à Agen (21-20), une courte victoire contre le Stade Français (15-13) et un nul contre Brive (6-6). Neuf points de pris sur une période difficile, on a connu pire. Depuis, six victoires huit rencontres, dont cette démonstration contre Toulouse. Après 20 minutes de jeu, les locaux menaient d’ailleurs déjà 22-3…
Pourtant, tous ne voient pas le Racing soulever le Bouclier de Brennus le 4 juin au Stade de France. « Je pense qu’il leur manquera un petit quelque chose pour être champion, glisse l’ancien centre du club, Thomas Lombard. La perte de Hernandez (trois-quarts argentin opéré du genou, ndlr) est beaucoup plus importante qu’on ne le dit. » Toujours est-il qu’ils y croient et n’hésitent pas à le dire. C’est aussi à cela qu’on reconnaît les grandes équipes. Ou celles qui aspirent à le devenir.