
Le Racing rit à la blague toulousaine

Juan Martin Hernandez - -
Ces jours-ci, il se dégage un parfum de bonheur aux entrainements du Racing Métro. Mais les neuf matches sans défaite des Ciel et Blanc n’ont pas fait basculer les joueurs dans un monde de Bisounours. Guy Novès n’est pas le Père Noel et ses propos tout de miel n’ont pas transformé le choc de samedi au Stade de France (20h40) en partie de plaisir. Le manager du Stade Toulousain (3e avec 69 points) a beau annoncer qu’il n’enverra pas l’armada rouge et noire à Paris, les joueurs du Racing Métro (5e avec 62 points) ont du mal à ne pas rigoler. « Toulouse fait tourner ? Attendez, si ce n’est pas Fritz, c’est David, si ce n’est pas David, c’est Fickou, si ce n’est pas Beauxis, c’est McAllister, si ce n’est pas Burgess, c’est Doussain…, relativise Jonathan Wisniewski. On n’a pas la même notion du turn over à Toulouse. »
Les Racingmen ont aussi entendu le « sorcier toulousain » affirmer il y a quelques jours que les choses sérieuses commençaient pour le champion de France. « Novès a dit que le championnat commençait maintenant, ça veut tout dire », lâche sans illusion Henry Chavancy. Malgré la belle série de son équipe, le centre de Pierre Berbizier se souvient de la leçon reçue le 1er novembre à Ernest-Wallon (32-13, 10e journée). Le déclic s’est opéré deux journées plus tard, lorsque les Franciliens ont arraché la victoire dans le derby les opposant au Stade Français (23-15). « Il s’est passé un truc, raconte Wisniewski. Après la victoire, on s’est enfermé dans le vestiaire, on a débouché les bières, on a commencé à y croire… »
Chavancy : « Toulouse ça fait peur »
Depuis, l’objectif d’atteindre les phases finales et de valider sa place en Coupe d’Europe est à portée de main. Mais avec quatre rencontres à jouer, dont les réceptions de Toulouse et de Castres, l’édifice reste fragile. « On sait d’où on vient, et on n’est pas arrivé, tempère Chavancy. Hier on nous enterrait, aujourd’hui on veut nous voir beaux. »
Alors, quand Toulouse annonce une équipe B, on ne veut surtout pas baisser la garde. A l’entrainement, on a entendu le trois-quart centre Fabrice Estebanez exhorter ses coéquipiers à la vigilance. Message plus que reçu : « Toulouse ça fait peur », lâche Chavancy.
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