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Le Stade Français chamboule tout

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Après un début de saison calamiteux, le duo d’entraîneurs parisien McKenzie-Dominici a été écarté au profit d’un attelage Delmas-Faugeron.

Le Paris Saint-Germain déteindrait-il sur son voisin du rugby ? A l’ombre du Parc des Princes et de ses révolutions de palais permanentes, la quiétude du stade Jean-Bouin n’est que rarement troublée. C’était pourtant le cas hier. Après cinq premières journées de Top 14 catastrophiques (1 victoire, 1 nul, trois défaites), Max Guazzini avait convoqué les médias pour une conférence de presse qui sentait le roussi pour son staff. Dans une salle bondée et en présence de tous les décisionnaires du club, le président parisien a vite coupé court au suspense : « Nous avons constaté que le message des entraîneurs ne passait plus vraiment. Nous avons donc décidé de changer, en commun accord avec Ewen McKenzie et Christophe Dominici. »

Un peu plus d’un an après leur prise de fonction, le coach australien et le fidèle ailier aux cinq Brennus, devenu entraîneur des arrières, passent la main au tandem Jacques Delmas-Didier Faugeron. La décision, qui couvait depuis le revers à domicile contre Montauban (35-40), mercredi dernier, a été précipitée par la nouvelle désillusion du week-end à Biarritz (30-22). « Je l’ai annoncé hier (lundi) à Christophe au cours d’un dîner. Il n’y a pas de souci. Nous avons mangé des huîtres et du loup grillé si vous voulez tout savoir », précise Guazzini, tantôt solennel ou amusé par tant de remue-ménage. Il faut dire que ce n’est que la deuxième fois depuis sa remontée dans l’élite en 1997 que le Stade Français coupe la tête de son entraîneur avant la fin de la saison.

Delmas, qui avait connu le même sort au BO en novembre dernier, assure ne pas rejoindre la capitale avec un esprit de revanche. « Je veux surtout avoir une pensée pour mes prédécesseurs parce que c’est toujours un traumatisme et qu’on compte ses amis dans ces moments-là. Mais c’est vrai que j’ai envie de montrer que je suis encore capable de faire gagner une équipe. » Une mission qu’il a prise à bras le corps. Sans attendre la fin de la conférence de presse, Delmas et Faugeron, l’ancien entraîneur de Massy, ont filé diriger leur première séance. Le temps presse pour l’avant-dernier du championnat.

La rédaction - Sylvain Coullon