Le Stade Français est chez lui

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Il est sans doute trop tôt pour dire si le Stade Français est définitivement guéri. Toujours est-il qu’au soir de la 12e journée et de leur victoire incontestable sur le Racing Métro 92 (29-3), les Parisiens occupent la cinquième place du Top 14, à égalité de points avec Toulon, quatrième. Alors forcément, du côté de Michael Cheika on savoure. Sans en rajouter. « Ce sont des journées importantes pour notre club, lâche l’entraîneur. On n'a pas été spectaculaire mais on a eu beaucoup d'envie. Maintenant, si on veut être compétitif avec les équipes du haut de tableau, il nous reste du chemin à parcourir. »
Sous les yeux de Johnny Hallyday, visiblement impressionné par la prestation des deux équipes et venu donner le coup d’envoi fictif, les Parisiens n’ont jamais tremblé contre leurs voisins du Racing pour la première fois « invité » à disputer un derby au Stade de France. « Trop de ballons tombés », « un manque de présence », « trop d’approximations en conquête », Pierre Berbizier n’en finit plus de lister ce qui n’a pas marché ce samedi. Et c’est tout un symbole de voir Jonathan Wisniewksi manquer sa première pénalité à l’extérieur depuis le début du championnat sur sa… 26e tentative.
Le tour d’honneur de Guazzini
Du côté du Stade Français, les voyants sont désormais au vert. De retour dans le Top 6 après son succès de la semaine dernière à Perpignan (35-16), Paris enchaîne une quatrième victoire de rang toute compétition confondue et négocie parfaitement ses deux dernières rencontres de championnat avant de reprise du Challenge européen le week-end prochain. Le signe que la bonne humeur est revenue. « C’est important de faire autre chose que l’entraînement et le retour à domicile, note attentif Sergio Parisse. On fait un paquet de choses ensemble. Nous sommes un vrai club, une bande de copains. »
Grand artisan du succès populaire du rugby au Stade de France et organisateur de cette rencontre alors qu’il était encore en fonction, Max Guazzini a dû apprécier. Devenu simple supporter du Stade Français depuis sa démission en juin dernier, l’ancien homme fort du club parisien ne pouvait manquer ce rendez-vous. Et c’est presque gêné qu’il a répondu à l’invitation de David Attoub à faire un tour de stade avec les joueurs. « On avait à cœur de réussir ce match pour Brian Liebenberg (ndlr : l’international français a pris sa retraite la semaine dernière) et aussi pour Max, explique le pilier. Avec Pascal Papé, on l’avait repéré dans les tribunes. On ne l’a pas lâché et on l’a fait descendre sur le terrain. » Un dernier tour d’honneur en guise d’adieu ?