Le Stade Français sous pavillon canadien

Le club parisien, qui passait ce jeudi devant le gendarme financier du rugby, a reçu du soutien. Une fondation canadienne pour le développement du sport devrait prendre 66 % des parts. Max Guazzini conserve les commandes. Bernard Laporte, lui, revient dans un rôle de manager.

« On est venu pour sauver un club. » Mathias Pourcine, le directeur général du Stade Français, n’a pas cherché à atténuer l’enjeu du passage ce jeudi du club devant la DNACG, la commission de gestion de la Fédération française de rugby. Il a été plutôt bien négocié, même s’il faudra attendre le verdict du gendarme financier du ballon ovale. Car le dossier parisien s’est étoffé ces derniers jours. Une fondation canadienne pour le développement du sport s’est engagée à soutenir le Stade Français.

Selon nos informations, elle prendrait 66 % des parts du club et serait prête à investir 13 millions d’euros.Max Guazzini, le président historique, ne sera pas mis à l’écart. Il conserve son poste de président et 22 % des actions. Ce sauvetage n’aurait pas eu lieu dans le retour de Bernard Laporte dans le club qu’il a mené, en tant qu’entraîneur, au titre de champion de France en 1998.

Laporte : « C’est mon club »

« On a présenté notre projet, explique l’ancien sélectionneur du XV de France et secrétaire d’Etat aux Sports. C’est mon club, le Stade Français. J’y ai connu beaucoup d’émotions, beaucoup de plaisir. Il a été un élément moteur dans ma carrière professionnel. Quand j’ai vu ce club dans cette difficulté-là, je ne pouvais pas ne pas l’aider. On a tous œuvré pour faire en sorte que ce club redémarre. »

Une fois validée la réorganisation du Stade Français, Bernard Laporte y trouvera une place importante. Il devrait devenir le manager du club parisien, alors que Michael Cheika conservera son poste d’entraîneur. « Mon rôle, ce n’est pas le plus important, assure-t-il. Maitriser le projet sportif, il n’y a que ça qui m’intéresse. D’en bas, des jeunes, jusqu’au monde professionnel. » Des responsabilités plutôt étendues, donc. Après avoir fait un aller-retour à Bayonne cet hiver, Bernard Laporte se réinstalle à Paris. Chez lui.

LP avec PD et RM