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Les signaux sont au vert

Yannick Jauzion

Yannick Jauzion - -

A moins de quinze jours de la reprise, le vendredi 13 août, les clubs du Top 14 affûtent leurs crampons et leurs ambitions. Les stars, toujours plus nombreuses, les bons résultats de la saison passée et la perspective d’une Coupe du monde laissent entrevoir un championnat passionnant.

Les 187 matchs de la saison de Top 14 seront intégralement diffusés à la télévision, plus de 2 500 000 spectateurs se masseront au long de la saison dans les stades, qu’ils soient neufs ou rénovés (Montpellier, Perpignan, Clermont, Bayonne, Biarritz…) ou délocalisés (Toulouse au Stadium, le Stade Français et le Racing Métro 92 au Stade de France, Bayonne et Biarritz à San Sebastian, Toulon au Vélodrome de Marseille, Agen au stade Chaban-Delmas de Bordeaux…).

En seulement quelques années d’existence, le Top 14 est devenu le plus grand championnat de rugby de clubs au monde au point même de devancer depuis huit ans désormais le championnat de football de Ligue 2 en termes d’affluences moyennes et d’exposition médiatique !

Le rugby, devenu professionnel en 1995 – le football en 1932 –, s’est structuré en Ligue en 1998. Et depuis, jamais le succès ne s’est démenti avec des chiffres de progression impressionnants, autant pour les budgets, les affluences et les salaires. Les stars attirent sponsors et public : Wilkinson, Chabal, Michalak, Bastareaud, Hayman, Hernandez, Nallet, Steyn, Harinordoquy, Dusautoir, Nalaga… Quelques grands noms émargent à plus de 30 000 euros mensuels, mais le salaire mensuel moyen d’un rugbyman du Top 14 avoisine les 14 000 euros. Une politique de maîtrise des dépenses voulue par la Ligue Nationale de Rugby qui a imposé pour cette saison et l’avenir un « salary cap », une limitation de la masse salariale inférieure ou égale à la moyenne des trois plus grosses masses salariales des clubs du Top 14 : Toulouse, Stade Français, Clermont.

Moins de chômeurs que l’an passé

Autre nouveauté à partir de cette saison, l’obligation faite aux clubs de compter au moins 60% de joueurs issus des filières françaises de formation (JIFF) dans leur effectif. Il y a un an jour pour jour, le syndicat des rugbymen professionnels Provale déplorait près de 60 chômeurs ; cette saison, ils sont moins de quarante (on compte plus de mille deux cents rugbymen professionnels en Top 14, PRO D2 et Fédérale 1).

Les bons résultats de l’équipe de France (9e Grand Chelem de l’histoire réalisé cette année par les Bleus), les exceptionnels parcours en H Cup (la coupe d’Europe de rugby) et la perspective de la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande en septembre et octobre 2011 sont autant d’amplificateurs des succès du Top 14. Alors, qui pour succéder à Clermont au moment de soulever le Bouclier de Brennus ? Réponse dans 187 matchs, le samedi 4 juin au Stade de France.

Laurent Depret