Lièvremont : « Ce championnat promet »

Le championnat de France de rugby reprend ce vendredi. Le sélectionneur du XV de France, Marc Lièvremont, s'en réjouit à l'avance.

Marc Lièvremont, qu’attendez-vous de ce nouveau championnat de Top 14 version 2009-2010 ?
Beaucoup d’attentes, beaucoup d’espoirs. On le dit et on le répète : le Top 14 est une compétition exceptionnelle, sans doute le plus beau championnat de rugby au monde. Cette saison, il s’annonce âpre et disputé. Tous les observateurs s’accordent en effet à dire qu’il y a un grand nombre d’équipes capables de viser le haut du tableau. De plus, l’intégration des barrages va donner des matches au couteau. Ça promet !

Que pensez-vous du Racing Metro 92 qui arrive avec de grandes ambitions en Top 14 ?
Il faut voir. Sur le papier, c’est un club à gros budget qui s’est donné les moyens de viser les premières places. Champion de France de Pro D2, il bénéficiait déjà la saison passée d’une équipe pouvant évoluer en Top 14. Cette saison, le club a en plus recruté le capitaine du XV de France Lionel Nallet, Sébastien Chabal, ou encore le Sud-Africain Steyn. De plus, l’équipe est entraînée par Pierre Berbizier qu’on ne présente plus (ancien sélectionneur de la France et de l’Italie, ndlr). A mon sens, le Racing Métro peut viser le haut du tableau, mais il n’y aura qu’un champion à la fin. Avec quatre barragistes pour seulement deux places en demi-finales, les places vont être chères.

Quel est votre programme pour la première journée ce week-end ?
Je vais rester dans le sud-ouest. Je regarderai le déplacement du Stade Français à Toulon devant ma télé (vendredi 20h45), et je serai certainement à Aguiléra pour Biarritz – Castres (samedi 16h). De toute façon, on enregistre tous les matches et je les regarderai tous avec intérêts.

On se souvient de vos critiques sur le Top 14 et sa pauvre qualité de jeu, notamment en raison de l’enjeu qui tue le jeu. On a l’impression que vous avez un peu changé votre discours…
Non, je ne le crois pas. Je suis peut-être un peu plus mesuré, et il y a beaucoup d’excitation de mon côté aussi. Il me tarde de voir les joueurs français. J’ai toujours des craintes de voir l’ambition des clubs limiter les ambitions de jeu, et que les règles soient mal interprétées avec un arbitrage difficile. Mais je ne veux pas jouer les oiseaux de mauvais augure ; j’ai aussi beaucoup d’espoirs de voir un beau championnat. J’espère enfin que ce championnat long et disputé ne laissera pas trop de traces chez les joueurs du XV de France. On connaît tous la passion que suscite ce championnat. On connaît aussi ses travers et j’espère qu’ils seront peu nombreux cette saison.

Laurent Depret