Lombard : « Le Racing n’a pas encore trouvé son identité »

Mal en point sportivement, le Racing Métro a également du mal à susciter l’engouement de ses supporters. Pour Thomas Lombard, le club francilien doit se trouver une vraie identité, à l’image du Stade Français.

Le Racing Métro devait « accueillir » Toulon au Stade de France le 29 décembre, pour le compte de la 15e journée de Top 14. Mais le match se déroulera finalement à Colombes. La raison invoquée par le club francilien ? Le Stade de France est réservée aux « grandes équipes » et au vu des résultats, les dirigeants du Racing estiment ne pas entrer dans cette catégorie. Le manque d’engouement autour du club est aussi une explication, comme le confie Thomas Lombard, membre de la Dream Team RMC Sport : « Quand tu n’as pas vendu suffisamment de billets pour rentrer dans tes comptes, tu réfléchis. Et si le diffuseur retransmet un match en prime time avec 5000 spectateurs au Stade de France, tu ne fais pas une très belle publicité. Il vaut mieux jouer dans un stade de Colombes qui soit plein le 29 décembre plutôt qu’au Stade France. La programmation de ce match n’est pas forcément un pari fou mais le Racing souffre de sa situation sportive du moment, avec une place en milieu de classement (8e).

Mais la 1ère fois que le Racing a délocalisé un match au Stade de France, c’était plein et ils avaient mis 43 points à Toulouse (43-21, en mars 2011). Ça prouve que le Racing peut faire aussi bien que le Stade Français. Mais aujourd’hui, la situation sportive est une explication et peut-être aussi la non-émergence de stars par rapport à l’époque où Chabal jouait au Racing et qu’il était un "aspirateur à spectateurs". Si le Racing était 2e du classement, je pense que l’incidence serait tout autre en termes de rentabilité du stade. »

« Le Stade Français était différent et battait tout le monde »

« Pour exister sportivement sur Paris, il faut être soit différent, soit original. Le Stade Français a su l’être. Et le Racing a su l’être aussi avec le show-biz en 1990. Ils étaient différents et ça suscitait un intérêt et une attractivité significative. Ou alors, il faut gagner. Voire les deux, ce qui peut être encore mieux. Le Stade Français était non seulement différent, avec des maillots roses et des calendriers, mais il battait tout le monde. Aujourd’hui, le Racing n’a pas encore trouvé son identité, il se cherche. Et sportivement les résultats tardent à arriver donc il y a forcément un désintérêt.

Quand il a repris le Stade Français, Thomas Savare a utilisé l’héritage laissé. Quand Jacky Lorenzetti a repris le Racing, il n’a pas choisi de continuer dans l’esprit show-biz. Il a voulu un truc beaucoup plus policé, avec une communication différente. Il a été chercher un entraîneur très rigoureux en la personne de Pierre Berbizier. La communication a changé et c’est pour ça que les supporters du Racing ne trouvent plus ce qu’ils allaient chercher avant. Il faut un spectacle où tout le monde doit trouver son compte. »

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La rédaction