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Lorenzetti : « Avec Max, on n’est pas fait pareil »

Jacky Lorenzetti

Jacky Lorenzetti - -

Alors que le Racing va jouer pour la première fois au Stade de France, samedi (16h25) pour ce qui sera le choc de la 22e journée face à Toulouse, le président des Ciel et Blanc a rappelé sa différence par rapport au Stade Français et à son président emblématique.

Jacky Lorenzetti, le premier match du Racing-Métro au Stade de France, ça ne devait pas être contre la Stade Français ?

Oui, il y avait toutes les raisons du monde pour que ça soit le derby. On l’avait proposé, Max avait dit oui, puis s’est rétracté. Paris n’était pas prêt, et on était peut-être ambitieux, il fallait faire nos preuves pour être légitimes au Stade de France. Un match comme ça, c’est quatre mois de travail, il faut que les deux équipes jouent le jeu.

Quelle sont vos relations avec Max ?

On a peu de relations directes, on déjeuné ensemble deux fois, on s’est dit des banalités, mais on n’est pas fait pareil. On essaie de se rapprocher, la saison prochaine il faudra réussir ce derby.

Ce choc de culture, vous l’entretenez ?

On a notre personnalité, on est les plus anciens (1882), le maillot n’a jamais changé, on est dans la tradition. On ne veut pas changer de maillot tous les quatre ans, mettre de l’argent là-dedans.

Est-ce qu’il ya la place pour deux grands clubs en Ile-de-France ?

Bien sûr ! En France ça n’existe pas, mais il y a la place pour deux, regardez en Angleterre avec les Wasps, les Harlequins et les Saracens. En région parisienne, il y a le potentiel économique et assez de joueurs pour faire vivre deux grands clubs.

On a annoncé beaucoup de monde au Racing ces dernières saisons dans la foulée de Chabal et Nallet, vous êtes devenu incontournable dans le rugby français ?

Le recrutement est plus facile aujourd’hui que quand on était en D2 ! C’était très, très dur, il a fallu aller chercher des étrangers, ce qu’on nous a reproché. Aujourd’hui, les joueurs viennent nous voir. Traille s’est arrêté pour boire un café (sic), c’était sur la route de Marcoussis.

Parlez-nous de Sébastien Chabal, l’avez-vous remobilisé après l’Italie ?

Sébastien a pris un coup parce que c’est un compétiteur. Mais lundi il est arrivé le premier à 8h, il n’a pas arrêté de s’entraîner depuis pour regagner sa place. Il y a eu des mots de ma part, de Pierre (Berbizier). Tous les joueurs lui ont tapé sur l’épaule pour lui dire un mot gentil.

Souffre-t-il de sa notoriété ?

Il ne peut prendre les bons côtés de la médiatisation et laisser les mauvais. C’est un 3e ligne qui a les pieds sur terre. Il y a la tentation de se disperser, mais depuis son arrivée, il est un des meilleurs joueurs, et il nous a qualifiés pour la H Cup.

Vous prévoyez de construire un nouveau stade à Nanterre avec une pelouse synthétique. Ça va jaser non ?

Oui comme en football avec Lorient et Nancy cette saison, puis plus personne n’en parle… On n’est pas les premiers, les Saracens l’ont adopté la saison prochaine. C’est souple, on peut jouer par tout temps, il faut juste adapter des crampons plus petits. A Marcoussis, les équipes de France s’entraînent sur synthétique.

Canal+ râle contre le montant des droits télés du Championnat. Pour vous, combien vaut le Top 14 ?

Plus cher que les 29 millions d’euros actuels. Canal+ doit faire un effort. Il ne faut pas s’imaginer qu’il n’y a que la chaine cryptée, ça peut aller sur la TNT ou ailleurs. Je fais confiance à la Ligue pour défendre nos intérêts.

SO