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Louis Carbonel: "Me projeter à fond dans le projet de Montpellier"

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Nouvelle recrue arrivée chez les champions de France montpelliérains de Toulon à l'intersaison, l'ouvreur Louis Carbonel, 23 ans, va disputer son premier match sous ses nouvelles couleurs samedi soir contre le champion d'Europe La Rochelle.

Montpellier, champion de France en titre, démarre sa saison samedi soir chez le champion d’Europe, La Rochelle. Un déplacement périlleux pour les hommes de Philippe Saint-André, surtout que la préparation d’avant saison a été très courte, seulement cinq semaines. Mais le MHR pourra s’appuyer sur des automatismes solides : ils seront onze champion de France titulaires demain soir.

Il faut dire que l’intersaison a été assez calme dans l’Hérault : 7 départs (notamment Guirado, Ouedraogo, Paillaugue et Pollard), 6 arrivées dont la charnière championne du monde junior en 2019 Léo Coly (en provenance de Mont de Marsan) et Louis Carbonel (en provenance de Toulon). L’enfant de la rade va donc connaître sa première titularisation avec son nouveau maillot samedi soir. Une intégration express pour le demi d’ouverture.

Louis, c’est la reprise du Top 14 samedi soir. Vous êtes impatient de reprendre le championnat avec votre nouveau club ?

Oui bien sûr, ça fait cinq semaines que je m’entraîne avec le nouveau groupe. Tout est un peu nouveau pour moi. Je suis donc impatient car je vais découvrir une année de top 14 avec un nouveau club, un nouveau maillot, j’ai hâte de démarrer.

Vous avez repris le 8 août avec le MHR, comment se passe votre intégration ?

Elle se passe très bien. Je connais beaucoup de joueurs par les équipes de France jeunes comme Léo Coly ou Arthur Vincent et beaucoup de joueurs que j’ai pu affronter en Top 14. L’intégration a été super facile pour moi. J’ai l’impression que ça fait longtemps que je suis là alors que cela fait qu’un mois. Je suis content d’être là.

Justement retrouver Arthur Vincent et Léo Coly, avec qui vous avez été champion du monde en 2019, doit faciliter votre intégration ?
C’est sûr que ça aide bien.  Quand j’ai des questions, je sais que Arthur pourra m’aider. C’est l’enfant du pays, enfin surtout de Mauguio (rires, Vincent est originaire de Mauguio) il connaît tout ici même donc c’est plus facile pour moi. Et avec Léo, dès qu’on a des choses à se dire on le dit. Et communiquer pour la charnière c’est essentiel. On va travailler main dans la main et je pense que ça va durer très longtemps.

Vous allez justement former la charnière avec Léo Coly samedi soir à La Rochelle, est-ce qu’il y a eu un travail supplémentaire pour apprendre les systèmes de jeu ?

A mon poste, le travail supplémentaire est surtout intellectuel. Je dois apprendre toutes les annonces, tout le plan de jeu. Ça a pris quelques semaines. Il suffit de relire le cahier des lancements de jeu le soir et au bout d’un moment ça rentre dans la tête !

La préparation a été très courte pour le MHR, vous sentez prêt malgré tout à démarrer ce championnat ?

Oui, la préparation a été simple et efficace. On est allé à l’essentiel car on a repris plus tard que tout le monde. On a d’abord mis les bases pour essayer d’être le plus dur, le plus prêt possible pour le début du top 14. On doit prendre le maximum de points possible car ce championnat est de plus en plus difficile

Vous démarrez donc chez le champion d’Europe, ce n’est pas le déplacement le plus simple de la saison…

C’est bien pour nous de se confronter aux meilleurs d’entrée. C’est une des meilleures équipes du top 14 cette année. Nous, on va essayer de savoir où on en est. On va essayer de montrer le meilleur visage possible.

Vous commencez le championnat avec l’étiquette de champion de France. Depuis 2015, c’est un fardeau lourd à porter (le Stade Français, Clermont ou Castres ne se sont pas qualifiés pour les phases finales l’année suivante). Ressentez-vous une pression particulière ?

C’est une nouvelle saison qui redémarre. On sait que l’on va être attendu sur toutes les pelouses mais cela ne va rien changer à notre état d’esprit. Pour ma part, je ne sens rien de particulier. Cela a resserré les liens dans le vestiaire. On sait que l’on doit être prêt car ça va être compliqué. A nous d’élever notre exigence notre niveau

Vous démarrez cette saison avec un nouveau maillot, vous qui jouiez à Toulon depuis l’âge de 6 ans. Ça n’a pas été trop difficile ?

Pendant quelques secondes j’avais l’impression de me tromper d’affaire (rires) mais ça été assez simple finalement, je l’ai bien appréhendé. Ce qui va me faire le plus bizarre c’est de me dire que je vais jouer à domicile au GGL ! Mais je suis content d’être là et de découvrir l’ambiance dans ce stade qui est très beau

Votre départ de Toulon est complètement digéré maintenant ?

J’ai digéré ce départ quelques semaines après avoir pris ma décision. Maintenant, j’ai envie de me projeter à fond dans le projet du MHR. J’aime bien m’impliquer à 100% pour aider l’équipe. Je suis focalisé à fond sur comment essayer de faire bien jouer l’équipe

Le 5 novembre, vous savez donc où vous irez jouer ?

(Rires) Oui j’ai regardé la date du match à Toulon, la date est cochée !

Pour terminer, votre dernière sélection en équipe de France remonte au 13 juillet 2021 en Australie. Vous avez été appelé pour la tournée d’été au Japon. Participer à la coupe du monde en France l’année prochaine, c’est un objectif ?

Ma priorité, c’est de prouver dans mon nouveau club avec une forte concurrence. A moi de trouver ma place dans ce club. Mais en tant que compétiteur je ne lâcherai rien pour les autres objectifs.

Par Julien Landry