Missoup risque gros

Le 3e ligne toulonnais Olivier Missoup a été placé en garde à vue hier à Montpellier. Il est soupçonné d'avoir frappé Rémy Martin lors du banquet qui a suivi le match Montpellier-Toulon le 30 septembre dernier. Il risque jusqu'à cinq ans de prison.

Cela ne devait être qu’une bagarre de troisième mi-temps comme il en existe des dizaines chaque année dans le champ rugbystique. Il n’en a rien été. Un peu plus de deux semaines après l’incident survenu en marge de la rencontre MHR – Toulon (19-6), la justice a procédé hier à la mise en examen d’Olivier Missoup.

Rappel des faits. Le 30 septembre à Montpellier, lors de la réception d'après match, un violent accrochage se produit entre Rémy Martin et le Toulonnais. Le lendemain, l’Héraultais dépose plainte pour agression caractérisée après s’être fait poser une dizaine de points de suture à la lèvre. Selon l’ancien joueur du Stade Français, Olivier Missoup lui aurait asséné deux coups de pied au visage alors qu’il se trouvait au sol.

Boudjellal : « Pourquoi ne pas rétablir la peine de mort ? »

Quelques semaines après le violent incident, la justice a tranché. Le joueur varois encourt jusqu’à cinq ans de prison alors que le procureur de Montpellier a jugé que les violences avaient été commises volontairement et avec préméditation. « C'est plus que disproportionné, a confié le président du RCT Mourad Boudjellal à RMC Sport. On ne peut pas louer le geste d'Olivier Missoup. Il mérite une sanction. Mais s'il fait cinq ans de prison, on n’est plus dans la justice, mais dans la caricature. Pourquoi ne pas rétablir la peine de mort dans ce cas-là ? »

Certes, il ne s’agit pas de la peine capitale, mais Olivier Missoup risque gros dans cette affaire. Lundi prochain à 14h, celui qui évolue au RC Toulon depuis trois saisons sera jugé en comparution immédiate par le tribunal de Montpellier. Même s’il peut s’entraîner normalement, il devra patienter jusqu’au 27 octobre et l’audience devant la commission de discipline et des règlements pour reprendre la compétition. A moins qu’une condamnation pénale l’en empêche…