Mola : « Un constat d’échec »

Ugo Mola - -
Ugo, vous estimez-vous capable de vous sauver en Top 14 malgré vos cinq points de retard sur Bayonne ?
Les matches de rugby sont faits pour être joués. Prendre cinq points à Clermont qui reste sur 42 matches sans défaite à domicile, je ne sais pas si c’est possible. On ira là-bas avec des garçons valeureux. On a manqué un peu de réussite. Ce n’est pas le match de Bègles qui nous fait plonger. C’est un constat d’échec parce qu’on avait les moyens de se maintenir. Il faudra rebâtir avec certains d’entre eux et voir l’avenir en regardant ce que peut faire une ville de moyenne importance à un niveau relevé.
Votre avenir s’écrit-il à Brive ?
Ce n’est pas le moment de parler de moi. Ce serait présomptueux et mal placé. C’est une très grosse déception de descendre parce que je croyais en ce groupe. Je me suis battu pour le construire mais aussi contre des montagnes pour le garder. Les sept ou huit dernières semaines où les joueurs nous ont quittés les uns après les autres nous ont pénalisés. Mais je ne peux rien reprocher à aucun d’entre eux sur le terrain. On était dans un climat fragile. Je n’ai peut-être pas suffisamment trouvé les mots et les consignes pour sauver Brive. Il nous reste une semaine pour terminer ce championnat. On fera le bilan et dans tous les cas, il faudra passer à autre chose.
Avez-vous senti votre équipe descendre dangereusement vers la zone de relégation ?
On manquait un peu de fraicheur à la fin. Je sentais qu’on était à bout mais je comptais sur un sursaut d’orgueil des partants. Les deux défaites face à Agen (19-20 à domicile lors de la 1ere journée) et Lyon (défaite à domicile 12-15) nous ont fait basculer du mauvais côté. On les a trainées comme des boulets. On avait souvent réalisé le nécessaire pour l’emporter ou pour rivaliser avec les meilleurs. Quand on voit ce qu’on est capable de faire à Toulouse (défaite 30-21), ça laisse des regrets. On se dirige vers la Pro D2. Même si mathématiquement, ce n’est pas encore fait.