Montpellier enfonce Biarritz

François Trinh-Duc - -
Il y a d’un côté les joueurs. Dépités, tête basse à l’image d’Imanol Harinordoquy qui, malgré la déception, répond aux questions de la télévision dès la fin du match. Et de l’autre, un président Blanco qui se veut rassurant malgré la tempête que traverse actuellement Biarritz. Au soir de la 12e journée du Top 14 et de cette nouvelle défaite du BO à domicile contre Montpellier (30-23), les Basques sont retombés à la dernière place du championnat. « Il y a un club et des joueurs qui se cherchent, confie le président du BO. Il faut laisser le temps pour que chacun puisse se trouver. »
L’homme fort de Biarritz a beau pointer le « manque de fraicheur » de ses joueurs, un problème de calendrier qui a longtemps privé son club des quatre internationaux français (Barcella, Lakafia, Harinordoquy et Yachvili), toujours est-il que le constat comptable est implacable. Biarritz n’a remporté que deux rencontres en championnat, compte la pire défense et la pire attaque. « Il y a aura un point de non-retour, continue Blanco. J’espère qu’on ne va pas l’atteindre. Aujourd’hui, ce n’est pas le point de non-retour. Laissez-nous avec nos convictions et nos envies et puis surtout avec le fait que la saison n’est pas terminée. »
Contre Montpellier, les coéquipiers de Sylvain Marconnet ont encaissé quatre nouveaux essais par Nagusa (23e), De Marco (49e), Amorosino (64e) et Trinh-Duc (77e). Et quand Benoît Baby s’avance pour tenter la dernière pénalité de la rencontre, c’est pour permettre à son équipe de prendre le point de bonus défensif. Pas certain que le public d’Aguiléra qui a déserté les tribunes ait eu le temps voir ça. Alors forcément, la question se pose à Serge Blanco : « La situation vous inquiète-t-elle ? » La réponse est cinglante : « Non ». Et l’ancien arrière de poursuivre : « Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? On est dernier, on est dernier. Je ne vais pas vous dire qu’on est premier. » Le chemin pour remonter la pente est en effet encore long et sinueux.