Nakarawa: «Pas envie de devenir une super star du rugby»

Nakarawa face à Castres - AFP
Sa vie au Racing 92
C’est un très bon club. C’est un cran au-dessus de Glasgow par rapport aux installations qu’il y a là-bas et aux gars. Le coach ici est bien aussi. En plus c’est Paris qui est une des plus belles et une des plus grosses villes du monde. C’est pour ça je suis venu ici. Mais vous savez quand on vient des Fidji, une petite île, et qu’on a la chance de pouvoir jouer dans une des plus belles villes du monde, on y va et c’est pourquoi j’ai choisi le Racing 92. Mes objectifs sont de gagner le Top 14 avec le Racing et après la Coupe d’Europe.
Son amour pour le rugby
J’adore le rugby. Quand j’étais petit j’adorais jouer au rugby. Pour moi jouer au rugby, c’est comme faire quelque chose que tu aimes tellement que ça te rend heureux de pouvoir courir et faire quelque chose avec la balle. Je n’ai pas envie de devenir une super star du rugby, j’ai envie de jouer avec eux, d’aider mon équipe à gagner et d’aider mon pays aussi.
Son sacre olympique à Rio
Les Jeux olympiques ont été un très gros événement pour moi et surtout pour ma famille. Ils étaient très fiers de moi. Quoi qu'il se passe pour nous et notre discipline pour les prochains JO, en 2020, cela aura été une grande chance pour nos et pas seulement pour nous, mais aussi pour tous les Fidjiens à la maison. On a travaillé très dur et on a été très disciplinés.
Ses débuts dans le rugby
Quand j’étais petit, mon père ne voulait pas que je joue au rugby afin que je me concentre sur mes études. Donc j’ai dû l’écouter et j’ai arrêté le rugby. Il m’a dit que lorsque j’aurais un travail et que je pourrais m’acheter mes propres chaussures, alors je pourrais jouer au rugby. Je l’ai écouté et j’ai trouvé un emploi dans l’armée et quand j’ai eu mon premier salaire j’ai été m’acheter des chaussures.
Son séjour en prison
Ce n’était pas vraiment de la prison. Enfin c’est à dire que j’ai eu quelques soucis… Quand j’ai dû aller à Glasgow il y a eu un problème avec mes papiers. Donc j’ai dû aller dans une sorte de camp militaire pour tout signer et tout faire approuver par le commandement et pouvoir ensuite quitter le pays. J’étais dans des baraquements, confiné oui, mais je pouvais aller venir en dehors de ces baraquements.
Ses retrouvailles avec Glasgow
J’ai beaucoup d’amis à Glasgow. Je pense que tous les gars-là bas sont mes amis. C’était mon premier club. Ils sont devenus mes meilleurs amis, ce sont comme des frères. Ça va être un match vraiment très spécial. Mais comme j’ai dit, avant j’étais à Glasgow, maintenant je suis au Racing. C’est le passé. Ils sont toujours mes frères mais sur le terrain ils sont comme mes ennemis.