Novès fait la leçon

Guy Novès - AFP
Ordinateur portable sous le bras, Guy Novès s’est présenté ce lundi devant les journalistes avec un objectif : démonter une à une les sanctions ou décisions du corps arbitral à Bayonne, où le Stade Toulousain a subi vendredi sa cinquième défaite d’affilée en championnat (35-19). Le carton jaune adressé à Yoann Maestri (10e) ? Le manager haut-garonnais prouve par l’image que, juste avant, le deuxième-ligne sud-africain de l’Aviron, Dewald Senekal, était venu percuter le demi de mêlée toulousain Jean-Marc Doussain à l’épaule, avant de lui infliger un coup de poing au niveau de la gorge. Et de commenter : « Si vous pensez que ça ne mérite rien… Mais nous, on a pris un carton jaune parce qu’un de mes joueurs est allé défendre un copain en disant que c’était inadmissible de filer un marron dans la tête d’un joueur au sol. »
On passe ensuite à l’essai d’Anthony Etrillard (24e), sur lequel on voit le demi de mêlée bayonnais Sébastien Rouet, dernier joueur du ruck, venir percuter sans ballon le Toulousain Luke McAlister pour l’amener au sol et laisser ainsi derrière le champ libre à son coéquipier pour marquer. « Est-ce qu’on a le droit de faire ça ? » interroge Novès, devant une assistance qui peine à le contredire.
« Je ne me repose que sur ma bonne foi »
L’entraîneur aux dix Boucliers de Brennus termine sa démonstration par le carton rouge donné à Corey Flynn (22e). Sur l’action, on voit le pilier basque Aretz Iguiniz traîner au sol, monter la jambe et le pied gauche vers l’entrejambe du talonneur néo-zélandais. « "Les pieds dans les c… ! C’est pas grave ? Moi cela ne m’est jamais arrivé et j’espère qu’à vous non plus », assène Novès avant de montrer les jambes du Bayonnais qui entourent la jambe gauche de Flynn, lequel finit par les enjamber en s’appuyant sur la cheville d’Iguiniz.
Conclusion ? « Je ne me repose que sur ma bonne foi. Aujourd’hui, si l’un d’entre vous peut dire, au travers des images, que je me trompe, qu’il me le dise. Je suis prêt à l’accueillir et dire je me suis trompé, ça peut arriver ». Sur ce point précis, et sans parler des autres manques actuels du Stade Toulousain, c’est imparable.