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Novès : « Servat sait qu’il pourra compter sur moi »

Guy Novès

Guy Novès - -

Le talonneur international sera officiellement l’entraîneur des avants du Stade toulousain la saison prochaine. Le manageur Guy Novès explique les raisons de son choix et confirme que William Servat était l’homme de la situation.

Guy, comment s’est imposée la solution Servat dans votre esprit ?

On était au pied du mur. Lorsque l’annonce du départ de Yannick (Bru) nous est tombée dessus, on ne savait pas s’il nous quittait immédiatement ou pas. Dans ce cas, le premier choix, en ce qui me concerne, était Christian Labit qui aurait fait le maximum pour nous rejoindre. Mais Yannick a pu continuer avec nous jusqu’à la fin de la saison, et cela nous a permis de prendre le temps de la réflexion et de trouver une solution plus conforme à ce que nous avons l’habitude de faire depuis vingt ans, c’est-à-dire la solution maison.

C’est aussi une solution de raison qui va pérenniser tout ce que vous avez mis en place…

J’espère qu’il ne va pas faire « que » pérenniser ce qui a été mis en place. Il va se servir de cela pour pouvoir amener ses capacités et sa façon de voir les choses, une personnalité qui va s’appuyer sur cette base énorme de travail made in Stade toulousain.

En début de saison vous allez certainement l’épauler considérablement…

J’ai déjà commencé. Il sait très bien qu’il pourra compter sur moi comme d’autres l’ont fait avant lui, mais aussi sur tout le staff, et je suis sûr aussi sur les joueurs. Il est tellement aimé par ses propres copains, par tout le groupe, qu’ils ne vont pas le laisser tomber. Cela aussi a été mûrement réfléchi.

Qu’a-t-il que Jean Bouilhou n’avait pas ?

La différence est que Jean voulait vraiment continuer à jouer au rugby et au Stade toulousain. William lui, pour continuer à jouer au rugby, devait partir à Toulon et cela aurait été un crève-cœur pour lui. Je savais décemment qu’il était plutôt sur la pente descendante plutôt qu’ascendante. Est-ce que lui, avec la carrière immense qu’il a eue, préférait quitter le rugby par la petite porte dans un club qu’il ne connaissait pas et où il aurait eu une énorme pression, ou au contraire continuer à vivre sa passion avec son club dans sa ville. Je crois que la décision n’a pas duré trop longtemps.

Le titre de l'encadré ici

Servat « honoré »|||

Accompagné de Guy Novès, le manager général, et de René Bouscatel, président du Stade Toulousain, William Servat s’est dit très « honoré » de continuer au sein de la maison toulousaine en tant qu’entraîneur des avants. « Ce n’est pas une ‘‘petite mort’’ car ma fin de carrière est programmée et en plus, elle va déboucher sur une nouvelle aventure au sein de mon club de toujours », a commenté le talonneur international. Servat ne souhaite d’ailleurs pas évoquer plus que cela ses nouvelles fonctions. « Je vais essayer de profiter au maximum de la fin de ma carrière. Je sais qu’il n’en reste pas beaucoup », a-t-il glissé. William Servat a par ailleurs ajouté qu’il avait été compliqué de prendre une décision « qui engendre un choix de vie différent ». Surtout qu’il s’était engagé verbalement avec Toulon. « Mais les choses de la vie font que je reste ici », a-t-il conclu sobrement.

Recueilli par Olivier Schwarz à Toulouse