Ouedraogo : « On ne veut pas se réveiller »

Ouedraogo : « On ne veut pas se réveiller » - -
Fulgence Ouedraogo, votre groupe est le moins expérimenté des quatre demi-finalistes. Est-ce un désavantage pour vous ?
Le groupe manque d’expérience mais Fabien (Galthié, l’entraîneur, ndlr) n’en manque pas. Il arrive à nous transmettre son expérience des phases finales, à nous conseiller, à faire que le groupe se sente bien.
Arrivez-vous à rester décontractés avant ce grand rendez-vous ?
La tension monte petit à petit mais on essaye de ne pas trop se mettre de pression. On n’aurait jamais imaginé jouer un tel match au début de la saison donc on le prend comme du bonus, comme une chance. Après, on se prépare comme des compétiteurs. On a envie de gagner. Il faut arriver à gérer les choses entre la partie émotion et la partie travail, rigueur et sérieux.
On parle d’une opposition de style entre votre enthousiasme collectif et les individualités du Racing. Vous partagez ce point de vue ?
Non, le Racing n’est pas juste une équipe pragmatique. Elle est capable de créer du volume de jeu, d’être très mobile. Ils ont les joueurs pour porter le danger à tout moment. Il ne faudrait pas les réduire à une équipe pragmatique qui ne se base que sur la conquête et le jeu au pied de Wisniewski.
Quand on voit tout ce qu’a vécu votre groupe pour en arriver là, vous vous pincez ou au contraire vous refusez de vous pincer ?
On ne veut pas se pincer car on ne veut pas se réveiller ! On veut continuer le rêve donc on essaye de ne pas y penser. Mais on profite du moment présent. On est heureux d’être là au Vélodrome. Certains sont allés voir le vestiaire de l’OM, tout le monde est rentré sur la pelouse les yeux grands ouverts. On profite de ce moment-là et comme ça, demain, on sera prêts, déterminés et un peu plus froids pour être performants.
Pouvez-vous gagner cette demi-finale ?
Ce sera difficile mais oui, on y croit. On peut gagner.