Paris veut revoir la lumière

Michael Cheika pourra compter sur un effectif profondément remanié cette saison - -
Menacé de relégation à la fin du mois de juin, le Stade Français reprend la compétition, vendredi au stade Charléty face au promu Bordeaux-Bègles (20h), dans la peau du miraculé. Seulement 11e à l’issue de la saison régulière, sauvé de la descente par la DNACG il y a deux mois après avoir failli faire les frais d’une escroquerie de la part des Canadiens de la FACEM, le club de la capitale aura payé au prix fort son maintien dans l’élite. Avec l’arrivée de la famille Savare, du groupe Oberthur Technologies, le treize fois champion de France a vu le départ de l’homme fort du club, Max Guazzini. Son successeur, Thomas Savare, a nommé Pierre Arnald directeur général. Le coach Michael Cheika, passé devant l’ERC pour avoir eu des propos déplacés lors de la finale du Challenge européen, a deux nouveaux adjoints, Christophe Laussucq et Mario Lédesma.
Sur le terrain, l’effectif a été profondément remanié. Le mercato parisien a été marqué par le départ de Mathieu Bastareaud à Toulon, sitôt le feuilleton de la FACEM terminé. Le départ du centre international, et d’une quinzaine d’autres éléments dont l’Italien Mauro Bergamasco, a été compensé par l’arrivée de sang neuf. Les 12 M€ apportés par le nouveau propriétaire ont assuré la venue d’une vingtaine de joueurs. De quoi éviter les limites rencontrées la saison passée. « On avait un banc trop juste, explique Michael Cheika. On tournait avec 29 joueurs, dont 20 réguliers. Ça s’est vu en fin de saison. On n’a pas pu aller jusqu’au bout en Top 14 et en Coupe d’Europe. »
« Se faire mal pour les copains »
Avec des pointures comme Byron Kelleher, Felipe Contepomi, Paul Sackey, ou Paul Williams, le Stade Français a fait appel à beaucoup d’étrangers. Un profil d’équipe qui n’inquiète pas David Attoub, pilier des Parisiens. « Ça parle beaucoup de langues aux entraînements, mais les gars font les efforts pour se mettre au diapason. » Pour l’avant international, les joueurs sont prêts à « se faire mal pour les copains. » Une solidarité cependant mise à mal en ce début de saison par l’absence des internationaux. Si Paris est moins touché que Clermont (14) et Toulouse (12), Cheika compte 11 absents dont ses deux Français Pascal Papé et Dimitri Szarzewski, l’Italien Sergio Parisse, et son armada puma (Ledesma, Roncero, Contepomi, Tiesi, Rodriguez Gurruchaga).
Dans ces conditions, pas étonnant que les matches amicaux n’aient pas été suivis de résultats à la hauteur des espérances parisiennes. Après un succès sans grand enseignement face aux treizistes de Lézignan (32-28), Paris s’est incliné face à Bordeaux-Bègles (22-21) -qu’il retrouvera vendredi lors de la 1ère journée de Top 14- et face à Perpignan (21-8). Lors de cette confrontation avec les Catalans, Kelleher, Sackey et Tomiki ont porté pour la première fois le maillot aux trois éclairs. Malgré l’été agité du club de la capitale, adidas n’a pas dérogé à la tradition en éditant une nouvelle tunique qui fera la part belle cette saison à la fleur de Lys. « On va redevenir une grande équipe, prédit Attoub. On va écrire une nouvelle histoire. »