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Parra, une semaine de cador

Que ce soit à Bourgoin hier ou à Clermont aujourd'hui, Morgan Parra revêt ses habits de leader

Que ce soit à Bourgoin hier ou à Clermont aujourd'hui, Morgan Parra revêt ses habits de leader - -

Convoqué en équipe de France pour la tournée d’automne, l’étourdissant demi de mêlée a une nouvelle fois été un des artisans de la victoire de Clermont contre le Stade Français (27-3) ce samedi.

Debout sur le bord du terrain, les mains sur les hanches, Morgan Parra savoure l’exploit de ses coéquipiers. Le demi de mêlée, secoué par un Burban qui n’a pas trouvé d’autres moyens pour le stopper, a laissé sa place, et c’est en spectateur qu’il assiste à l’essai du bonus de Vincent Debaty. Un essai magnifique de 100 mètres sur lequel quatorze des quinze Auvergnats touchent le ballon au terme d’une séquence d’une minute vingt-cinq et alors que la sirène a retenti. Vainqueur 27-3, l’ASM occupe ce samedi soir la cinquième place du championnat. Toujours au contact des meilleurs.

Face à des Parisiens accrocheurs, les champions de France ont d’abord dû s’en remettre au pied de leur buteur international, auteur de deux pénalités en première mi-temps. Mais quand les Parisiens reviennent à 6-3 après le drop de Beauxis (41e), il faut toute la roublardise et la malice de l’ancien Berjallien pour débloquer la situation. Insaisissable, il provoque le carton jaune sévère de Sergio Parisse à la 45e minute. Dans la foulée, il marque le premier essai de la rencontre – son deuxième de la saison – en se faufilant dans la défense adverse et en profitant d’un écran de… l’arbitre.

Du côté du principal intéressé, pas question de tomber dans l’euphorie. « Le souci c'est que l'on entame très bien nos matches, mais qu'on a du mal à enchaîner. Il va falloir continuer à travailler, et on ne va pas s'enflammer. Le bonus est important car il confirme nos ambitions dans le jeu. » Exigeant, perfectionniste, le demi de mêlée en veut encore et toujours plus. Un discours que ne renierait pas son entraîneur en équipe de France. Réconforté dans son rôle de numéro 1 à son poste par Marc Lièvremont, il confirme a 22 ans seulement qu’il possède tous les atouts pour devenir le patron du rugby français.

P.Ta. et J.T. à Clermont