RMC Sport

Parra-Yachvili, un barrage tout 9

-

- - -

Morgan Parra et Dimitri Yachvili, les deux numéros neuf du XV de France, seront face à face ce soir au Parc des Sports Marcel-Michelin à l’occasion du premier barrage entre le tenant du titre Clermont et Biarritz (21h). Un vrai match dans le match...

C’est une nouvelle saison de rugby qui débute ce vendredi soir (21h) au Parc des Sports Marcel-Michelin. Celle des matches couperets. A l’occasion de ce premier barrage du Top14, Clermont, champion sortant, et Biarritz, espèrent décrocher leur billet pour les demi-finales face au Stade Toulousain le 27 mai au Stade-Vélodrome. Une rencontre forcément spéciale pour deux hommes au destin lié par un autre maillot, celui de l’équipe de France.
Car Clermont-Biarritz, c’est aussi le duel entre les deux demis de mêlée du XV tricolore : Morgan Parra l’Auvergnat (22 ans - 27 sélections), et Dimitri Yachvili le Basque (30 ans - 50 sélections). « C’est particulier de se retrouver, mais ça reste un match comme les autres, assure le buteur du BO. De par notre poste, excepté sur les mêlées, on se rencontre très peu sur le terrain. Avec Dimitri, on s’apprécie mais pendant 80 minutes, ce sera à celui qui a le plus envie de gagner… »
Retenus mardi par Marc Lièvremont pour disputer la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande, ces deux buteurs-nés se côtoient chez les Bleus depuis 2008, année où le jeune Parra, alors âgé de 19 ans, fait ses premiers pas au niveau international. De huit ans son aîné, Dimitri Yachvili, lui, a déjà une Coupe du monde (2003) à son actif.

Larqué : « A Biarritz, Yachvili est le super boss !»

Mais alors que le Jaunard s’est toujours affirmé comme un véritable patron, le Basque, lui, n’a jamais réussi à s’imposer sur la durée au sein du XV de France. Trop lisse Yachvili ? Jean-Michel Larqué qui l’aide à travailler son jeu au pied, ne veut pas le croire : « Ce sont ceux qui ne le connaissent pas qui disent ça, souffle le consultant. A Biarritz, ce n’est pas le patron, c’est le super boss ! La concurrence ? Il m’en parle un peu. Mais son parcours, sur le plan de la moralité est exemplaire. Il ne se plaint jamais et ne revendique rien. C’est un immense compétiteur mais il accepte d’être parfois au sommet et d’autres fois dans le creux de la vague. »
A quatre mois de la Coupe du monde, la concurrence penche plutôt en faveur de Morgan Parra, époustouflant la saison passée. Egalement favori ce soir face à un BO inquiétant le week-end dernier à Bourguoin (18-22), le demi de mêlée clermontois loue pourtant les qualités de son rival : « Dimitri pèse beaucoup sur son équipe, observe-t-il. Il est capable à tout moment de tenter quelque chose d’énorme. On devra faire très attention à lui. » Dans le camp basque, Yachvili pense sans aucun doute la même chose …