Racing-Métro 92 : le tango des entraîneurs

Depuis de longs mois, une rumeur persistante envoie les entraîneurs de Castres, Laurent Travers et Laurent Labit, sur le banc du Racing (qui reçoit ce samedi Montpellier à 18h30), où officie Gonzalo Quesada. Fin du suspense, au moins pour les joueurs, ce lundi.

Officiellement, l’annonce ne pourra être faite que le 20 avril, date de l’ouverture des mutations fixée par la LNR. Mais les joueurs du CO auront la primeur de l’information mardi : leurs entraîneurs, Laurent Travers et Laurent Labit, aux commandes depuis 2009, vont leur annoncer s’ils restent dans le Tarn ou s’ils montent à la capitale prendre en mains la destinée du Racing Métro 92. La deuxième option est forcément privilégiée après déjà plusieurs mois de rumeurs envoyant le duo du côté du Plessis-Robinson.

Il y a quelques semaines encore, le président francilien Jacky Lorenzetti parlait d’un « fantasme médiatique » à propos de l’insistante rumeur. Son coach Gonzalo Quesada a, lui, affirmé naviguer dans le plus grand flou : « Je ne suis pas aveugle mais il y a beaucoup d’incertitudes. La presse imagine que tout est cloué. Mais je sens que tout n’est pas acté et je préfère ne pas chercher une réponse qui n’existe pas forcément », a glissé le coach argentin ce vendredi. Quand il a pris les rênes de l’équipe première au printemps dernier, la rumeur existait déjà. Quand il a signé son contrat de deux ans avec les Ciel et Blanc, elle ne s’était pas éteinte. « On ne m’a rien promis pour la saison prochaine parce que j’ai demandé à ce qu’on ne me promette rien », philosophe-t-il.

Berbizier au centre des discussions

Si le vestiaire castrais sera donc mis au courant de la décision de leurs entraîneurs ce mardi, c’est pour permettre aux joueurs de savoir où ils vont, où le Castres Olympique va. L’argument tient encore davantage pour le Racing où l’organigramme complet est menacé. « J’ai appris par la presse que la place de Pierre (Berbizier) a été un sujet déterminant », détaille Quesada. Directeur sportif placardisé, l’ancien entraîneur du Racing serait l’objet des dernières discussions. Au cœur des débats : son évincement.

Si l’affaire venait à se faire, le plus gros défi pour les deux clubs serait de réaliser tout de même une belle saison. « Dès le premier jour, je me suis dit que ça allait être un virus, Mais ça n’a pas créé de malaise, pas encore, avoue Quesada. Pour l’instant, on bosse dur pour avancer. Staff et joueurs sont très engagés pour vivre une saison pleine. » Des deux côtés, il faudra montrer beaucoup de caractère dès ce week-end pour tenir éloigné du terrain le contexte pesant. Et tenter ensuite de ne plus y penser jusqu’au printemps prochain. Le 4 avril se tiendra la dernière journée de la saison régulière du Top 14. Un destin taquin a opposé ce jour-là… Castres et le Racing.

SB avec LD