Racing Métro, l’irrésistible ascension

En Pro D2 il y a encore deux ans, le Racing Métro 92 s’est qualifié samedi pour sa première demi-finale de championnat depuis 1991. Et les Franciliens voient encore plus haut.

Pierre Berbizier est un éternel insatisfait. Toujours prêt à recadrer ses troupes et tempérer les jugements de la presse alors que son équipe occupe le haut de l’affiche. A l’issue de la qualification sur la pelouse du Stade Français (29-16) samedi, le manager du Racing avait néanmoins changé de costume. Au risque d’étonner son auditoire, et contrairement à ses habitudes, il s’est même présenté devant la presse à l’issue du derby parisien. « On reparlera de la manière. Pour une fois, je préfère insister sur le résultat », commentait-il.

Derrière les sourires, un véritable soulagement de se hisser en demi-finale sans passer par la piégeuse rencontre de barrage. Celle-là même qui avait stoppé les ambitions franciliennes la saison dernière à Clermont au terme d’un match houleux. En Pro D2 en 2008-2009, barragiste en 2010, demi-finaliste cette saison, la mue victorieuse se poursuit. « Cette qualification est bonne pour notre club. Et puis elle donne raison à Jacky Lorenzetti qui a su redonner de l’ambition à ce club. Vingt ans après, le Racing est de retour », se réjouit Pierre Berbizier.

Le cas Chabal bientôt réglé

Deux heures et demie avant le coup d’envoi de la rencontre, le président Lorenzetti arpentait les coursives de Charléty pour inspecter les emplacements dévolus à ses supporters. Sourire aux lèvres, il pouvait mesurer le chemin accompli depuis son arrivée en 2006. Lionel Nallet l’a parfaitement compris. « C’est un grand jour pour le Racing par rapport à ce que le président veut construire, soulignait le deuxième-ligne, demi-finaliste du Top 14 pour la deuxième fois de sa carrière après Bourgoin en 2004. C’est important de garder une évolution positive d’année en année. »

Il faudra maintenant gérer les trois semaines qui séparent le Racing de sa demi-finale contre Castres ou Montpellier à Marseille. Les chantiers ne manquent pas puisque Sébastien Chabal doit passer devant la commission de discipline pour ses propos envers les arbitres (« Ils sont nuls », ndlr) mercredi. Ce même jour, plusieurs internationaux français attendront la liste de Marc Lièvremont pour la Nouvelle-Zélande. Parmi eux, la possible surprise Jonathan Wisniewski. L’ouvreur n’était d’ailleurs pas du point presse de samedi. Pierre Berbizier avait refusé sa présence pour ne pas le placer sous les feux des projecteurs. On ne se refait pas…

P.Ta. avec L.D.