Raynaud : « On ne s’y attendait pas »

Marc Raynaud, 3e ligne de Montauban, réagit à l’annonce du départ de Labit et Travers, qui prendront les rênes de Castres l’an prochain.

« En ce moment à Montauban, tout est soudain. On s’attend à tout. L’année dernière c’était Albi, là c’est notre tour. On s’habitue. » Marc Raynaud ne manque pas d’humour. Même quand il s’agit d’évoquer la situation du MTGXV. Alors que le duo d’entraîneurs composé de Laurent Travers et Laurent Labit a annoncé en début de semaine son départ, le capitaine de Montauban a tenu à rassurer tout le monde. Il n’y aura pas de démobilisation. « Je ne pense pas qu’il y ait des soucis d’ici la fin de la saison. Les garçons en fin de contrat auront à cœur de se montrer et de prouver ce qu’ils sont capables de faire. » C’est pourtant un gros coup dur qui vient d’être porté aux Montalbanais. Surtout qu’après les difficultés financières connues il y a quelques mois, ils n’avaient pas besoin de ça. « Nous avons été étonnés. On l’a appris par la radio et les journaux, avoue Raynaud. Malgré les bruits, on ne s’y attendait pas. »

En devant faire sans les deux hommes, Montauban perd plus que deux entraîneurs. Il perd les chefs d’orchestre du miracle montalbanais. Ceux-là qui ont amené le club en H Cup, deux ans seulement après leur accession en Top 14. « Ils ont d’autres ambitions. C’est tout à fait normal qu’ils passent à autre chose. Ils avaient sans doute besoin d’un autre challenge », note compréhensif Raynaud. Un Raynaud qui se voit bien prendre un peu plus de responsabilité au sein de « son » club. « J’espère qu’on viendra me voir, dévoile le troisième ligne au club depuis 2005. Le dernier mot appartient au président. Ça serait mon vœux de rester ici parce qu’il y a un bon groupe. Mais pour l’instant, je ne peux pas dire dans quelles fonctions. Entraîneur, c’est difficile. Mais pour le moment, le but est de sortir le club de cette mauvaise passe. J’ai un peu plus d’expérience, je dois resserrer le groupe et lui dire de bien finir pour faire encore mieux que sixièmes et septièmes. » Le message est lancé.

La rédaction - Pierrick Taisne