Savare : « Les Qataris, c’est un fantasme »

Thomas Savare, le président du Stade Français - -
Thomas Savare, deux ans après avoir sauvé le club, vous dites-vous que ça valait le coup en voyant ce nouveau stade assorti de cette 1ère place en Top 14 ?
Oui, ça valait le coup. On ne l’aurait pas fait s’il n’y avait pas la perspective d’avoir ce beau stade, indispensable pour le Stade Français. Ça change la vie, pour nos supporters, nos partenaires, l’équipe.
L'ambition du Stade Français est de finir dans les six premiers du Top 14 cette saison. Votre place de leader ne permet-elle pas de la revoir à la hausse ?
Non. Aujourd’hui, on est dans les six au bout d’un petit tiers du championnat. Notre objectif, c’est de rester dans les six. On sait que ça va être difficile. Le championnat est exceptionnellement serré, encore plus cette année qu’auparavant. Ça reste notre ambition.
Avez-vous déjà commencé à préparer la saison prochaine ?
Le recrutement, on a déjà commencé à y réfléchir très sérieusement. On a, en particulier, quelques joueurs qu’on veut prolonger pour garder ce groupe. Il y aura quelques additions l’année prochaine, mais je ne suis pas encore en mesure d’en parler. Concernant les délocalisations, on n’a pas de plan. On veut stabiliser le club dans Jean-Bouin, reconquérir notre public, le développer. C’est ce qu’on va s’employer à faire.
Avez-vous un objectif de progression sur le nombre d'abonnés ?
On aimerait passer à 6-7000 abonnés d’ici trois ans. On a eu une belle progression déjà cette année, mais on partait de très bas. Ça va venir progressivement, pas du jour au lendemain. On aimerait avoir encore plus de gens qui viennent découvrir le Stade Français, le rugby peut-être, et Jean-Bouin.
Avez-vous été approché par les Qataris pour la revente du Stade Français ?
C’est une rumeur, un fantasme. Nous n’avons jamais été approchés par les Qataris pour racheter le club.
Est-ce bien d'avoir un rendez-vous à part dans la saison, avec ce choc face à Toulouse ?
Oui. C’est une bonne habitude. Les supporters se mobilisent, l’équipe se mobilise. Toulouse-Paris, c’est une rivalité qui a une histoire. Elle avait peut-être perdu de sa superbe ces dernières années. On va essayer de retrouver l’intensité du clasico.
Enviez-vous quelque chose au Stade Toulousain ?
Oui, son palmarès. Ils ont 19 titres (de champion de France, ndlr). On n’est qu’à 13, on est deuxième derrière eux. (Rires) On va essayer de les rattraper. Ils ont aussi gagné quatre fois la H Cup. Ils ont très un gros palmarès. S’il y a quelque chose à leur envie, c’est ça, cette longévité dans l’excellence.
A lire aussi :
>> Blanco : « Partir aurait été incompréhensible »
>> Top 14 : Clermont a pris son temps
>> Top 14 : ce qu’il faut retenir de la 8e journée