Top 14 : ce qui va changer cette saison

Rory Kockott - AFP
Un bonus défensif valorisé
Pour donner encore plus de suspense et de spectacle aux rencontres, le bonus défensif a été valorisé. Pour marquer ce point de bonus, il faudra désormais perdre de cinq points ou moins, contre sept auparavant. « Ça incitera les équipes à marquer des essais, estime Paul Goze, le président de la LNR. Et avec cinq points de retard dans une fin de match, la victoire sera jouable, donc nous imaginons que les équipes continueront à jouer pour essayer de passer du bonus défensif à la victoire. » Un bonus défensif qui est donc destiné à rendre les équipes plus… offensives !
Une suspension après trois cartons jaunes
Les joueurs du Top 14 réfléchiront sans doute à deux fois avant de commettre une grosse faute. Lors de la saison régulière, dès qu’ils auront cumulé trois cartons jaunes, ils seront automatiquement suspendus pour le match suivant. « C’est pour qu’il y ait plus de continuité dans les matchs, justifie Paul Goze. Il nous est paru opportun d’empêcher que les gens commettent des fautes. Pour les empêcher de faire des fautes qui donnent des cartons jaunes, et bien on cumule ces cartons. Nous espérons que, grâce à cette mesure, on va discipliner un peu les joueurs qui font parfois un petit peu d’antijeu pour empêcher que l’équipe adverse déploie ses offensives. Ça va favoriser le jeu. » Si cette mesure avait été en place la saison dernière, il y aurait eu 69 suspensions en Top 14 et en Pro D2.
Des buteurs chronométrés
Pas sûr que Jonny Wilkinson et sa concentration légendaire aurait beaucoup apprécié la nouvelle mesure concernant les buteurs. Car cette saison, les joueurs qui frapperont les pénalités et les transformations seront chronométrés. A partir du moment où l’arbitre aura indiqué à ses assesseurs qu’une pénalité allait être tentée, un compte à rebours, visible du public, se déclenchera pour une minute. Pour une transformation, les buteurs auront le droit à un « rab » de trente secondes. Et si le joueur dépasse le temps imparti, la pénalité est donnée à l’équipe adverse. « Le but, c’est qu’on n’ait pas un temps interminable pour taper une pénalité, comme dans certains matchs », déclare Paul Goze.
Au moins 12 « Jiff » sur la feuille de match
Lancée en 2010, la politique des « Jiff » (Joueurs issus des filières de formation) est renforcée cette année. Jusqu’à la saison dernière, les clubs devaient avoir un effectif composé à 55% de « Jiff ». Mais désormais, ce pourcentage devra être appliqué sur les feuilles de match, soit un minimum de 12 joueurs par club. Une mise en application progressive et incitative, puisque les clubs ne seront pas forcément obligés de se plier à cette règle dès cette saison. « Ça me paraissait beaucoup plus efficace que cela soit sur la feuille de match, explique Paul Goze. C’est un processus évolutif. Ce sera incitatif cette année pour les clubs qui auront tenu leurs engagements (de 0 à un peu plus de 450 000 euros sur la saison, ndlr). L’année prochaine, il y aura une sanction financière de 10%, retenue sur les droits TV, pour les clubs qui ne tiendront pas leurs engagements. L’année suivante, le quota de "Jiff" passera de 12 à 14. J’espère que cela permettra aux jeunes qui sortent des centres de formation d’avoir du temps de jeu et ainsi de devenir peut-être des candidats à l’équipe de France. »