Top 14 : Clermont hausse le ton contre l’arbitrage

Clermont a décidé de lancer une offensive médiatique au sujet de l’arbitrage. Une colère froide, à la suite de la demi-finale perdue en Top 14 contre le Racing vendredi dernier (33-34 ap), qui ne passe pas.

Le gentil perdant du Top 14 a décidé de ne plus se laisser faire. Une semaine après la défaite en demi-finales face au Racing (33-34 ap), Clermont a lancé la contre-attaque à propos de l’arbitrage. Elle a débuté jeudi soir sur le plateau des spécialistes de Canal + Sport, où le manager clermontois Franck Azéma a montré les crocs. L’entraineur a pointé une à une les failles d’arbitrage de cette rencontre, avec en prime des petites phrases bien senties : « Monsieur Ruiz n’a pas été bon, il n’a pas pris ses responsabilités. Une fois que l’essai est marqué, ils sont quatre pour regarder cette action. Pour moi, c’est ou de l’incompétence, ou ils sont malhonnêtes, ou alors il faut envoyer une meute de labradors et faire livrer une caisse de canes blanches. »

Le président pense aux tribunaux

Ce vendredi matin, c’est le président lui-même qui s’exprime par l’intermédiaire d’une lettre ouverte aux présidents de la FFR et de la LNR. Eric de Cromières, président de l’ASM depuis 2013, pointe les défaillances des arbitres du Top 14, avec comme exemple cette fameuse demie contre le Racing : « Vous avouerez que ces 10 occurrences, toutes arbitrées en faveur d’une même équipe, défient les règles de la simple statistique, du hasard ou des probabilités ». Le club propose son aide pour avancer sur le niveau de l’arbitrage français, mais menace aussi dans le même temps en cas d’immobilisme de la ligue. « Ne faut-il pas créer une commission ad hoc sur ce thème ou faut-il désormais imaginer, pour attirer toute l’attention sur le sujet, se résoudre à engager des procédures, sur d’autres terrains, au risque de perdre "notre esprit rugby" ? » La troisième mi-temps aux tribunaux, ça risque de faire drôle…