Top 14 : Derrière Toulon, la meute

Luke McAlister - -
La locomotive toulonnaise
Impressionnant d’un bout à l’autre de la saison dernière, Toulon a frôlé un doublé historique en s’inclinant face à Castres en finale du Top 14, deux semaines seulement après être monté sur le toit de l’Europe. Avec Bernard Laporte à la baguette, l’agglomérat de stars s’est trouvé un équilibre collectif dévastateur, et la machine ne semble pas près de s’arrêter. Les arrivées des Williams, Habana, Mitchell, Castrogiovanni et consorts ne font d’ailleurs que renforcer le statut de rouleau compresseur de cette équipe, plus déterminée que jamais à aller chercher la couronne nationale qui lui échappe d’un rien depuis deux ans (finales perdues face à Toulouse, 12-18, puis Castres, 14-19).
Clermont et Toulouse revanchards
Derrière le grandissime favori, la concurrence sera encore une fois bien présente. Au sortir d’une saison blanche, avec une piteuse sortie de piste en phase de poules de H Cup et une élimination en demi-finale du Top 14, Toulouse a soif de revanche. Guy Novès a notamment fait des infidélités à sa politique de recrutement franco-française pour retrouver une compétitivité immédiate et comptera sur l’ailier All Black Hosea Gear pour son opération reconquête. Même topo du côté de Clermont. Après avoir survolé la saison régulière, l’ASM s’est effondrée dans la dernière ligne droite. Avec un effectif globalement inchangé, les Jaunards tiennent à rectifier le tir.
Le bal des prétendants
Malgré un titre plus que mérité, Castres retrouve son statut habituel d’outsider. Le nouveau duo d’entraîneur Milhas-Darricarrère aura pourtant à cœur de faire honneur à l’héritage laissé par Labit et Travers, et il faut s’attendre à voir le CO, cette saison encore, jouer les premiers rôles. La lutte pour les places qualificatives devrait ainsi tenir toutes ses promesses, avec notamment Montpellier et le Racing-Métro, auteurs de recrutement impressionnants. Les Héraultais, gonflés par les arrivées de Floch, Mas ou encore du Néo-Zélandais Rene Ranger, semblent en mesure de franchir un palier. Et que dire des Franciliens qui ont frappé fort avec les venues de Jamie Roberts, Jonathan Sexton ou encore Dan Lydiate. A suivre de très près.
Voyage en terre inconnue
Renforcé notamment par l’arrivée de l’excellent Morné Steyn, l’ouvreur des Springboks, le Stade Français, irrégulier et imprévisible, espère renouer avec les places européennes. Du côté de Perpignan et Biarritz, pillés à l’intersaison et délestés de joueurs cadres (Mas, Mélé, Planté, Sid, Tchalé-Watchou pour l’USAP ; August, Barraque, Bosch, Lauret pour le BO), reconstruction et interrogations en vue. La problématique est la même du côté de Bayonne, avec des départs en série, mais compensés notamment par les arrivées de cinq Agenais, venus dans les valises du duo Lanta-Deylaud. Ces trois équipes ambitionnent d’accrocher une place dans le wagon qualificatif, mais la réalité du terrain pourrait être tout autre…
Chaud derrière
Promus en Top 14, Brive et Oyonnax, les deux petits Poucet de la promotion, chercheront à y rester. Et pourquoi pas griller la politesse à des clubs comme Bordeaux-Bègles et Grenoble, solides l’an passé, mais qui ne bénéficieront plus de l’effet de surprise.
A lire aussi :
- EN IMAGES : les nouvelles stars du Top 14
- Top 14 : le Racing à l'attaque