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Top 14 : Laporte et Toulon en larmes

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Après cinq ans à Toulon, Bernard Laporte a fait ses adieux au stade Mayol ce dimanche, après une ultime victoire du RCT (44-3) face à l’UBB, synonyme de de qualification pour les demi-finales du Top 14. Pour saluer son emblématique entraineur, Toulon n’a pas retenu ses larmes.

Pour encore un match ou peut-être deux, Bernard Laporte endossera le costume de coach, avant de briguer celui de président de la FFR. Mais ça ne sera plus à Mayol, stade bouillonnant où « Bernie » a posé ses valises il y a cinq ans. Pendant ce quinquennat, Laporte a amené sur la Rade trois coupes d’Europe et un bouclier de Brennus. Un tel palmarès valait bien un hommage. Il a eu lieu ce dimanche après un dernier récital face à une équipe de l’UBB corrigée (44-3). Une victoire qui offre une qualification directe au RCT pour les demi-finales de Top 14.

Au coup de sifflet final, personne n’a quitté son siège. Le président Mourad Boudjellal avait bien fait les choses, avec une bonne bouteille pour se rappeler les souvenirs. Laporte a pris le micro. Lui, l’homme du sud-ouest, venu ici en ennemi pendant sa carrière de joueur. L’émotion est montée. « Après cinq ans passés ici, gardez le fait d’être différent, a lancé Laporte, les larmes aux yeux au public. Tout le monde vous jalouse. Tant qu’ils vous jalouseront, c’est que ça ira pour vous. Sur mon portable, j’ai la tête de trois joueurs. Les portables sont petits, on ne peut pas mettre la tête de tous. J’ai la tête de Bakkies (Botha), de Carl (Hayman) et de Ali (Williams). Chaque fois que je téléphone, je les vois. Il y a tellement de têtes que j’aimerais avoir sur ce portable… »

Bastareaud : « Une page de l’histoire du club qui se tourne »

« C’est une page de l’histoire du club qui se tourne. Je n’ai quasiment connu que lui comme entraineur ici. C’est la vie. On sait ce qu’on lui doit, a réagi Mathieu Bastareaud au micro de RMC. Il nous a apporté beaucoup, en tant que joueurs, mais aussi en tant qu’hommes. On va essayer de lui donner la plus belle des sorties. » La soirée s’est prolongée. Mis au défi de chanter du Joe Dassin, « Bernie le dingue » s’est exécuté. Mayol, qui il y a 30 ans accueillait Bob Marley, a vibré. Boudjellal a pleuré. La nuit s’est éclairée des couleurs du feu d’artifice. Un bel hommage pour saluer la fin d’une époque.

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la rédaction