
Top 14 : Le Racing passe en force

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En début de saison, le Racing et le Stade Français étaient sans doute loin de s’imaginer que le derby francilien opposerait le 10e au 9e du classement. Mais la réalité comptable est ainsi et le Stade de France accueillait donc un match dont l’enjeu était autant de s’éloigner de la zone rouge que de se rapprocher du top 6, leur objectif initial. Comprenez : défaite interdite pour les deux formations, avec tout ce que cela comprend en termes de spectacle. Ou plutôt d’absence de spectacle et de tension…
Très rapidement, on réalise que les 47 000 spectateurs n’auront pas droit à un rugby digne du Toulouse-Clermont qui avait ouvert la journée. Les maladresses succèdent aux approximations, dans une rencontre fermée où les chandelles d’occupation se succèdent. Il faut attendre la 36e minute pour connaître un premier frisson.
Le score est alors de 6-6, Dupuy ayant jusque-là parfaitement répondu aux pénalités de Barkley. A la suite d’une touche, les avants du Racing se structurent et d’une poussée magistrale, font voler en éclat la défense parisienne. Szarzewski, l’ancien de la maison, aplatit. La vidéo valide (13-6). La pluie tombe et quelques gifles volent. Rideau sur un premier acte bien terne.
Estebanez sauve les siens
La deuxième période démarre sur les mêmes bases. Pas grand-chose à se mettre sous la dent. Mais au milieu du néant, c’est cette fois le Stade Français qui parvient à tirer son épingle du jeu. Imperceptiblement, les « visiteurs » installent un semblant de domination que Julien Dupuy convertit au pied. Une pénalité. Puis deux. Puis trois (13-15, 71e), et voilà le score qui bascule en faveur de Paris.
A 10 petites minutes de la fin, le Racing se dirige vers une sixième défaite de rang. A l’orgueil, les Ciel et Blanc se sortent finalement de ce mauvais pas, grâce à nouvel effort des avants et à la roublardise de Fabrice Estebanez (20-15, 76e). Une pénalité tardive de Machenaud permet même aux Racingmen de sortir leur adversaire du bonus défensif (23-15, 80e). A l’issue de ce match sans relief, les deux équipes sont toujours 9e et 10e, mais nul doute que dans les têtes des joueurs du Racing-Metro, cette victoire change bien des choses.