Top 14: le Racing se réveille et cartonne à Pau

C'est peut-être quand on l'attendait le moins qu'il a frappé. Et fort. Le Racing 92, en difficulté depuis le début de saison mais revanchard, s'est réveillé avec la manière sur le terrain d'un Pau méconnaissable et sans solution (31-3), ce dimanche, à l'occasion de la 6e journée de Top 14.
Ce succès mérité s'est dessiné au cours du deuxième acte parfaitement maîtrisé par les hommes de Laurent Travers avec un doublé de l'ailier argentin Imhoff, et un essai après la sirène de Hidalgo-Clyne, synonyme de bonus.
Malgré toutes leurs absences - blessés ou mondialistes - les Franciliens, qui restaient sur trois défaites, ont enfin trouvé la recette dans ce championnat qui ne leur souriait pas. Une défense hermétique, de l'abnégation, du pragmatisme, suffisant pour quitter la zone rouge et réintégrer le ventre mou du classement.
Le bonus sur la dernière action
Du côté de la Section, ce revers intervient après deux sorties de choix à Clermont (victoire) et à Toulouse (bonus défensif). Un coup d'arrêt que les équipiers de Quentin Lespiaucq, trop déficients en conquête, notamment en touche, n'ont pas vu venir.
Dans un match initialement plutôt terne, l'entame a été visiteuse avec le buteur Iribaren sanctionnant deux fois l'indiscipline béarnaise. En face, Slade n'a pas pu lui répondre (1 sur 3 dans ses tentatives), à l'image de Palois brouillons, apathiques et menés 6-3 à la pause.
Sentant le coup jouable, les Racingmen ont accéléré au retour des vestiaires. Dupichot s'est d'abord vu refuser un essai pour un passage limite en touche (46e), une frustration atténuée par deux nouvelles réussites au pied d'Iribaren (3-12, 52e). C'est finalement une interception d'Imhoff (58e) qui a donné du relief à cette rencontre, l'Argentin récidivant douze minutes plus tard en conclusion d'un joli mouvement de la ligne de trois-quarts (3-24). La Section ne répondant plus depuis un long moment, le Racing a tenté son va-tout pour bonifier son succès, ce qu'il est parvenu à faire après la sirène sur une percée plein axe de Le Guen, relayé par Hidalgo-Clyne qui a terminé entre les poteaux.