Top 14, nouvelle vague

Le Racing, Montpellier, Bayonne et Toulon trustent quatre des cinq premières places du championnat de France. Aucun de ces clubs n’a soulevé le Bouclier de Brennus depuis vingt ans…

Exit Clermont, Biarritz, Perpignan et le Stade Français. Troisième du championnat, Toulouse ferait même figure d’invité-surprise parmi les équipes en forme du Top 14. Après sept journées, ce sont plutôt le Racing, Montpellier, Bayonne et Toulon qui jouent les premiers rôles. Quatre équipes qui n’ont plus brillé depuis des lustres et qui ont même connu la remontée dans l’élite ces dernières années.

Mais ce n’est pas leur seul point commun. Toutes sont également coachées par des techniciens hors pair. Christian Gajan et Thomas Lièvremont font des merveilles à Bayonne. Considéré comme « l’Arsène Wenger du rugby français », Philippe Saint-André brille tout autant à Toulon. Quant Pierre Berbizier et Fabien Galthié, ils ont la carrure d’un sélectionneur. « Il a décelé les qualités de l’équipe, ce qui n’était pas le cas l’an dernier, confie par exemple le Montpelliérain Sylvain Mirande quand il parle de Galthié. Il est arrivé avec un style de jeu qui nous convient. Faire du rentre-dedans, ça ne marche pas avec nous. On a essayé de mettre en place un jeu en mouvement. »

Fini les grosses mêlées, les petits tas et les numéros 10 avec un gros coup de pied. La prime est désormais à l’animation offensive. De Trinh-Duc (Montpellier) à Wisniewski (Racing) en passant par Boyer (Bayonne), à chacun son chef d’orchestre. Et ça marche. « Qu’est ce que vous voulez dire ? On a vu une équipe exceptionnelle ! », confiait Christian Lanta, le coach d’Agen, après la défaite de son club contre Montpellier (35-6). Finalement, les quatre nouveaux gros du championnat ne courent qu’un seul risque. « Celui de se prendre pour ce qu’on n’est pas et ce qu’on n’a jamais été, souligne Fabien Galthié. On peut tomber de haut. » Pour le moment, ce n’est pas le cas.

L. D. (avec C. Z.)