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Top 14 : Oyonnax fait encore sensation

Oyonnax a fait tomber Toulon (25-22)

Oyonnax a fait tomber Toulon (25-22) - -

Au terme d’un match rythmé et haletant, Oyonnax a fait chuter Toulon (25-22) dans lors de la 8e journée du Top 14. Le champion de Pro D2, bien guidé par son ouvreur argentin Benjamin Urdapilleta, renoue avec son invincibilité à domicile.

Cette fois, Mourad Boudjellal ne devrait pas oublier le déplacement de son RCT à Oyonnax. Interrogé cette semaine sur le résultat de son équipe le samedi 9 septembre 2006, le président toulonnais avait mis quelques minutes avant de se souvenir… de son premier match en tant que patron du club varois. Quelques instants pour se remémorer le revers du RCT à Oyonnax (28-13). Cette fois, il devrait garder longtemps en mémoire cette défaite (25-22) au terme d’un match haletant, passionnant, sur la pelouse du stade Charles-Mathon.

Samedi dernier, Oyonnax avait craqué dans le money time face au Stade Français, puni par un essai d’Hugo Bonneval (15-16). Sept jours plus tard, les hommes de Christophe Urios ont retenu la leçon. Mieux, ce sont eux qui ont fait plier leurs adversaires dans les ultimes instants de la partie, grâce à un drop aussi lointain qu’extraordinaire d’Urdapilleta (77e). Une récompense méritée pour le promu, qui n’a eu de cesse de répondre dans le jeu au champion d’Europe en titre.

Dès le coup d’envoi, Oyonnax donne le la. Pas question de céder deux fois de suite à Charles-Mathon, garant du maintien, ou non, de l’USO en Top 14. Et pour joindre le geste à la parole, Florian Denos s’exécute dès la 3e minute de jeu en aplatissant dans l’en-but varois. Toulon, grâce à Sir Jonny Wilkinson, reste au contact et répond, déjà à distance, à l’ouvreur argentin Benjamin Urdapilleta. Le RCT accélère même en fin de première période, sur une percée de Delon Armitage (37e), et prend les commandes à la pause (16-19).

« Wilko » craque sur la fin

Mais la domination du vice-champion de France ne dure pas. Parce qu’Urdapilleta met les bouchées doubles dès le retour des vestiaires. Parce que le pied de l’Argentin, aussi, ne tremble pas pour remettre Oyonnax dans le bon sens. Wilkinson tient la comparaison. Un temps. L’ouvreur anglais rate une pénalité de 45 mètres, qui aurait pu donner la victoire aux siens à 22-22. Le suspense est alors entier entre les deux formations, réduites à quatorze après une bagarre entre Newlands et Masoe. Charles-Mathon retient son souffle.

Avant de laisser éclater sa joie à deux minutes de la sirène, sur une inspiration d’Urdapilleta (25-22). Toulon ne s’en remettra pas, cette fois. Pour preuve, la réponse manquée de Wilkinson, peu coutumier du fait. La défaite la semaine dernière face au Stade Français ? Un accident pour l’USO. Avec désormais un seul revers au compteur lors de ses 28 derniers matches à domicile, Oyonnax a confirmé ce samedi que son stade était bien une forteresse, qui se lézardera peut-être mais qui ne s’effondrera sûrement pas cette saison. Le champion de France 2010 (Clermont), le tenant du titre (Castres), son dauphin et vainqueur de la dernière H Cup (Toulon) s’y sont déjà cassés les dents. A qui le tour ?

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A.D.