Top 14 : Privés de dessert… pas de rugby !

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Sergio Parisse, 3e ligne du Stade Français, l’avoue sans langue de bois : « C’est vrai, j’aimerais avoir deux semaines de repos à la trêve. Pouvoir passer les fêtes du nouvel an sur une plage, ce serait sympa. » Le Parisien sourit avant de revenir sérieux : « On s’adapte ». Car de trêve, il n’est pas question pour les joueurs du Top 14, tous mobilisés ce dimanche à l’occasion de la 14e journée de championnat, la première des matches retour. Sept rencontres forcément pas comme les autres puisqu’elles se dérouleront cinq jours après les fêtes de Noel et quelques heures seulement avant le réveillon du nouvel an.
Rester affuté lors de cette période tellement propice aux excès, voilà l’immense défi que relèvent, ou pas, les rugbymen du championnat de France. « Moi, je peux manger un kilo de foie gras ou ce que je veux, je ne prendrai pas un kilo (sic), témoigne, presque hilare, Grégory Lamboley, l’imposant 3e ligne du Stade Toulousain (105,5 kg pour 1,98m). Certains sont adeptes des bonnes bouffes et ont tendance à prendre un peu de poids. Ils doivent faire attention. Mais s’il s’agit d’un repas ou deux, je ne vois pas où est le problème. »
Les joueurs sont pesés tous les jours
Alexis Savigny, médecin du Stade Français depuis 13 ans, se souvient d’une époque où 3e mi-temps alcoolisées (pléonasme) et fêtes de fin d’année occasionnaient quelques « dégâts ». « On pesait les joueurs avant leur départ en vacances le 22 ou le 23 décembre et, ce n’est pas très sympa, on les pesait aussi à leur retour le 3 ou 4 janvier, raconte-t-il. Il y avait des surprises… Certains joueurs se reconnaitront. Aujourd’hui, les joueurs sont plus contrôlés. On les pèse tous les jours. »
De plus en plus professionnel, le rugby laisse de moins en moins de place aux écarts. Voilà pourquoi Bernard Laporte, entraineur d’une formation toulonnaise qui accueille Perpignan (20h45), n’a pas l’intention de surveiller ses joueurs plus qu’à l’accoutumée : « Quand on est joueur professionnel, on sait ce qu’on a à faire. Et puis un excès un soir, ça ne va pas changer la vie. Les joueurs sont responsables. Ils ont envie de faire une bonne fin de saison. » Brice Dulin abonde dans son sens. « On peut quand même se faire plaisir avec du foie gras ou autre chose », juge l’arrière castrais. « Les joueurs ont le droit de faire quelques excès au repas, concède Alexis Savigny. Ce qui est plus gênant, ce sont les excès d’alcool qui vont de paire en général avec les repas. L’alcool n’est pas l’ami du sportif. » Voilà les joueurs prévenus.