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Top 14 : Toulon était fâché !

Jonny Wilkinson

Jonny Wilkinson - -

Toulon a visiblement digéré sa grosse sortie de route à Bordeaux (0-41) et l’a prouvé en écrasant Montpellier, ce samedi, à Mayol (51-6). Le RCT profite en plus du faux-pas de Toulouse contre Perpignan pour s’envoler en tête du classement.

La claque bordelaise (41-0) a fait très mal, mais aura eu le mérite de remettre les esprits en place côté toulonnais. Après trois prestations médiocres (défaite à domicile contre le Racing 15-19, pâle succès contre Mont-de-Marsan 15-9, puis l’humiliation contre Bordeaux-Bègles), le RCT a retrouvé ses bonnes habitudes contre Montpellier (51-6). La gagne, la manière, le bonus. Un triptyque maintes fois répété lors des phases aller (11 victoires, dont 6 bonifiées) qui permet à Toulon de reléguer Toulouse, désormais 3e, à 11 longueurs.

« On avait à cœur de faire une grosse performance pour nous conforter dans l’idée qu’on était toujours présent », avouera l'ailier Benjamin Lapeyre. Mission accomplie ! Défait sur la pelouse des Montpelliérains en H Cup dans un match sans enjeu pour lui (23-3), le leader du Top 14 n’a cette fois laissé aucune chance à son adversaire. Supérieur dans tous les compartiments, Toulon a récité son rugby pour s’offrir un succès rassurant et convaincant, avant un déplacement autrement plus périlleux vendredi sur la pelouse de Castres (20h50). A tel point que la grossière erreur de l’arbitre, sanctionnant d’un carton jaune Audrin (19e) sur une faute de… Botha, relèvera finalement de l’anecdote.

Cinq essais inscrits

Concassé en mêlée, en difficulté en touche, le MHR n’a rien pu faire contre ce Toulon-là. D’abord portés par la botte d’un Wilkinson parfaitement réglé, les Varois sont ensuite passés en mode rouleau compresseur pour ne faire qu’une bouchée de leur victime du jour. C’est d’ailleurs en contrant une touche que les Rouge et Noir ont débuté leur festin d’essais, par l’intermédiaire de van Niekerk (22e). Le premier d’une longue série.

Kennedy (39e), Lapeyre (54e), Giteau (59e) et Roux (76e) viendront ainsi sanctionner ces Montpelliérains joueurs, mais bien trop limités pour espérer ramener quoi que ce soit de Mayol, si ce n’est une valise. Bernard Laporte peut être rassuré. Ses joueurs n’ont donc pas tout oublié. Et même sans ses internationaux, il dispose d’un vivier de talents qui lui permettra sans doute de passer le Tournoi des VI Nations sans laisser trop de plumes. Toulouse, battu vendredi à domicile par Perpignan (18-19), ne peut pas en dire autant…

Le titre de l'encadré ici

Le Racing enchaîne, Clermont se régale|||

Et de cinq pour le Racing. Aussi timide soit-il, le succès face à Bayonne (15-10) permet aux Ciel et Blanc de signer une cinquième victoire de rang et de poursuivre leur folle remontée pour se hisser aux portes du top 6, synonyme de qualification pour les phases finales (7es). Le premier essai de Rokocoko en Top 14 avait pourtant permis aux Bayonnais de virer en tête à dix minutes du terme (67e), mais la botte de Wisniewski a finalement fait la différence. Clermont n’a pas fait de détail face à la lanterne rouge, Mont-de-Marsan, à Michelin (56-3). L’absence des internationaux n’a visiblement pas fait défaut aux Jaunards : sept essais inscrits pour signer le gros carton de la journée. Côté Stade Français, Sergio Parisse, libéré par l’Italie pour la rencontre, s’est fait remarquer. Un essai inscrit puis… un rouge (36e) pour avoir insulté l’arbitre, ce qu’il a ensuite démenti sur Twitter. Une expulsion finalement sans conséquence pour des Parisiens solides et solidaires pour se défaire du promu bordelais (30-14). Comme Paris et Clermont, Grenoble a préservé son invincibilité à domicile contre Agen (27-3) et par là-même sa position de barragiste (6e).

Racing-Métro – Bayonne : 15-10
Grenoble – Agen : 27-13
Clermont – Mont-de-Marsan : 56-3
Stade Français – Bordeaux-Bègles : 30-14

Alexis Toledano avec LD