Top 14 : Toulouse, la réponse du champion

Gaël Fickou - -
Les Toulouse-Racing sont souvent synonymes de spectacle et ce cru 2012 n’a pas dérogé à la règle. On était certes encore loin de l’explosion offensive offerte lors de la 3e journée du précédent exercice (41-36, 7 essais marqués), mais les spectateurs d’Ernest-Wallon n’en ont pas pour autant boudé leur plaisir. Et se sont également fait moins de cheveux blancs, le double champion de France en titre ayant fait la différence bien plus tôt dans la rencontre pour obtenir une victoire bonifiée confortable (32-13).
Sous les yeux de Thierry Dusautoir et Timoci Matanavou, en tribunes, les Rouge et Noir avaient une revanche à prendre après la courte défaite subie sur la pelouse du Stade Français samedi (28-24). Fidèles à leur réputation, qui veut que Toulouse perd rarement deux fois d’affilée, les hommes de Guy Novès ont rapidement imposé leur rythme à des Franciliens qui n’auront fait illusion qu’une vingtaine de minutes. Les Racingmen inscrivaient pourtant le premier essai de la partie contre le cours du jeu par Van der Merwe (19e). De quoi piquer un peu plus l’orgueil des Toulousains.
Fickou en forme internationale
Sans s’affoler et sûr de sa force, le champion de France a rapidement remis les pendules à l’heure. Deux essais coup sur coup, aussi brillants l’un que l’autre du point de vue du jeu (McAlister, 21e et Huget, 23e) avec à chaque fois une forte implication de Gaël Fickou. Pour sa première saison pleine avec les professionnels, le jeune premier centre international (18 ans) est tout simplement impressionnan et ce ne sont pas les Racingmen qui pourront le contester. Sur l’essai de McAlister, il consomme à lui tout seul quatre défenseurs.
Sur celui d’Huget, il est l’avant-dernier passeur. Enfin, pour parachever son œuvre, le transfuge de Toulon élimine trois défenseurs à l’aide de ses appuis pour y aller de sa réalisation personnelle (47e), la deuxième de sa jeune carrière en Top 14. Une prestation de haut vol qui n’échappera certainement pas à l’œil du sélectionneur français Philippe Saint-André, à la veille du rassemblement et à neuf jours du premier test de la tournée d’automne du XV de France face à l’Australie. A Toulouse, en tout cas, il n’en fallait pas tant pour convaincre Guy Novès de la valeur de sa pépite.