Top 14 : tous au lit à minuit !

Toulousains et Biarrots fêteront le Nouvel An avec la tête à la 15e journée qui se jouera dimanche - -
Pour les joueurs du Championnat de France, les douze coups de minuit vont sonner l’heure… d’aller au lit ! Quelques heures plus tard, ils se retrouveront sur un terrain d’entraînement frigorifié ou dans un avion, direction la 15e journée, dimanche soir. La réputation de festoyeurs des rugbymen s’en trouve fortement édulcorée. Depuis l’instauration l’année passée de ce Boxing Day d’ovalie, « pour nous, le réveillon n’existe plus », tranche Julien Tomas, demi de mêlée de Montpellier.
Privés de troisième mi-temps, les joueurs se préparent à un repas qui sera tout sauf pantagruélique : « Blanc de poulet, carottes râpées, pâtes, eau pétillante », salive Marc Baget, 3e ligne de Bayonne. Guy Novès, manager toulousain, rappelle la leçon : « Ils doivent faire un réveillon de manière pro, en étant respectueux du maillot. » Ses joueurs, une place de leader dans la hotte, n’entendent pas lui désobéir : « On en a un peu profité à Noël parce qu’on était en vacances. Là, ça va être repas léger et au lit à minuit ! », soupire David Skrela.
« On ne va pas picoler sinon on va en prendre 70 »
Premier cadeau en 2011 pour le Castrais Ibrahim Diarra : un déplacement à Toulouse. « On ne va pas commencer à picoler avant un gros match ou on va en prendre 70 ! », lâche-t-il. Comme la plupart des troupes du Top 14, il sera donc en famille, à mille lieues des fastes et excès qui ont écrit une partie non négligeable de la légende de ce sport. Professionnels jusqu’au bout de leurs crampons, ils patienteront jusqu’au coup de sifflet final pour fêter enfin l’événement : « Le champagne, ce sera pour dimanche soir, après le match », espère l’entraîneur rochelais, David Daricarrère. C’est peut-être le seul match de l’année où quelques coupes vont s’entrechoquer dans les vestiaires des perdants du soir. Djalil Narjissi, talonneur d’Agen, résume la pensée de tous : « On fêtera le Nouvel An… l’année prochaine ». Vu le succès de ce Boxing Day made in France, rien n’est pourtant moins sûr.